Voici déjà le huitième épisode, qui, après les flash-back du précédent, revient dans le présent nous offrir des débuts de révélations et de l’action. Avec, encore une fois, un cliffhanger méchamment puissant. Le récit a été écrit par Jane Espenson (encore !) et Ryan Scott. On retrouve donc le charme des premières saisons, et un rythme plus rapide que précédemment, et ça, c’est bien.
Le début est pas mal, mais un poil décevant parce qu’il ne répond pas aux promesses de la fin du 4×07. En effet, on croyait avoir droit à des révélations sur le Miracle, mais non, point du tout, ça c’était dans le 4×07, justement ! Là, on nous explique juste ce qu’est devenu Angelo après le départ de Jack : un stalker. Et peut-être qu’il a aussi tenté de protéger Jack des Trois Familles qui avaient déjà ce qu’elles voulaient, de toute façon (le sang de Jack). Reste qu’on a aucune idée du véritable but de tout ça, parce qu’Angelo a été mis à l’écart…
Et puis, la tactique de la petite-fille d’Angelo pour avoir Jack est plus que moyenne… Ne pouvait-elle pas simplement demander à le voir, via les lentilles (vu qu’elle y a accès : ils ont fouillés les ruines du Hub, comme on le saura plus tard), en citant le nom d’Angelo comme preuve de sa bonne volonté ? Il serait venu de lui-même… Mais non, autant rajouter du suspens et se faire passer pour les véritables méchants…
Jilly reste septique quant aux motivations d'Olivia...
La surprise, c’est sa mort. Celle d’Angelo (même si Olivia y passe aussi). Une véritable mort. Dans un monde où elle a été bannie. Et là, bingo, encore une petite scène Jack/Esther superbe, toute en jeu de regard et sous-entendus. Esther a vraiment droit à de bonnes scènes, pourvu qu’elle soit de retour si saison 5 il y a. J’adore son personnage, plus que Gwen, qui passe son temps, dans cet épisode, à gueuler contre tout. A part sa discussion du début, seul le moment où elle se dit « Hé ! On vient d’être annexé par la CIA, là ? Ô_o » est sympa.
Par exemple, son départ forcé… Bof, j’avoue. Elle vient de revenir, juste pour emmener de force Jack, et boum, on la renvoie chez elle. Et puis, là, Jack, qui ne voulait pas donner les réponses, le fait. On éjecte Gwen, il les donne ! Est-ce que ça a une signification particulière ? Genre, faut surtout pas qu’elle sache ça ? Hum… Le prétexte pour renvoyer Gwen est trop gros et manque clairement de subtilité (mais dans Torchwood, la subtilité n’est jamais très prononcée…).
Donc, l’explication de Jack. Voilà qui permet de revenir sur le « champ morphique » déjà évoqué en début de saison, même si rien n’est véritablement concrétisé. En fait, Angelo a réussi à obtenir une sorte de mini-annulateur du champ dans les ruines du Hub, ce qui lui a permis de mourir une fois le doux baiser de Jack reçu. Trop mignon.
D’ailleurs, heureusement que c’est ça la cause, et non pas le baiser en lui-même. Imaginez Jack condamner à embrasser la planète entière !
Rêve ou cauchemar ?
Oh, sinon, retour de Jilly et Oswald, pour des scènes qui vont bouleverser leur relation. Bien intenses, puis violentes, alors qu’Oswald recherche l’affection d’une seule personne, en tête à tête, et non plus l’admiration virtuelle et lointaine du public… Sévère retour à la réalité pour lui. Surtout quand il apprend, en plus du reste, qu’il fait partie de la toute nouvelle Catégorie Zéro…
Et là,on revoit l’Homme aux yeux bleus (plus loin : BEM), qui embauche notre rouquine, désormais officiellement à la botte des Grands Vilains ! A noter qu’on ne l’a pas vu dans l’épisode flash-back, et que s’il bosse pour les Trois Familles, aucune idée de son appartenance ou non à l’une d’entre elles.
D’ailleurs j’ai cherché pour les noms soit-disant introuvables. Et effectivement, je ne suis tombé que sur des sites parlant de… Torchwood !
La scène avec le BEM amène une révélation étonnante sur les allégations d’un membre de la CIA… Esther est mal barrée, si elle se confie encore à cette personne… Et la connaissant, je suis sûr qu’elle le fera. Aïe…
Quant à la fin, tristounette pour Gwen qui est laissée à l’écart, et haletante pour le duo Jack/Esther ! L’épisode lui aura donné un rôle important, et celui-ci ne devrait pas s’amoindrir par la suite. Contrairement à Rex, qui ne sert pas à grand chose dans End of The Road. Mais bon, au moins, tout avance et l’on se prépare à un final pessimiste, puisque Jack est désormais mis hors d’état de nuire, alors qu’il semblait avoir trouvé un plan et un moyen d’agir !…
Passons à la suite, avec The Gathering, de John Fay. Oui, oui, c’est lui qui a écrit le fameux Day Four de Children Of Earth. Comme la dernière fois, il est responsable de l’avant-dernier épisode. Ce qui nous laisse envisager un final traumatisant, à moins qu’il ne soit réservé au tout dernier épisode… Réponse à la fin de l’article (quel suspens !) …
L’épisode se permet un saut dans le temps de deux mois. Donc on évite le retour d’une Esther angoissée à l’idée de ne pas savoir quoi faire et l’on part directement avec une Gwen braqueuse de… pharmacie. Si l’idée pourrait prêter à sourire (hihi), dans un monde où la mort n’existe plus, les anti-douleurs ont dû atteindre des prix exhorbitants. Et leur vente doit être super-méga-réglementée. Bref, Gwen vole les riches et donne aux pauvres (à son père, surtout).
Ce passage permet de retrouver l’idée médicale qui gouvernait dans les premiers épisodes, et même, par la suite, d’atteindre un nouveau point Godwin, puisqu’après les camps de la mort, on fait référence à la chasse aux Juifs, qui devient ici la chasse aux Catégories 1. Un passage qui aurait pu être sympa si le suspens n’avait pas été trop long. Autant j’ai été super embarqué dans le truc (belle ambiance, avec un retour prononcé de la musique, un bon point pour Murray Gold !), autant je savais déjà comment ça allait finir. Et effectivement, ça loupe pas, son père est embarqué. En conséquence de quoi, Gwen décide de continuer à enquêter afin d’arrêter le Miracle.
Pendant ce temps, Jilly, embauchée par les Trois Familles, est devenue encore plus intéressante. Et ses temps d’écran deviennent carrément passionnant quand elle s’offre une visite privée pour voir… le Blessing ! Le Fameux Blessing ! (ou « la », vu que ça se traduirait « Bénédiction », je pense). Le tout servi avec une musique FA-BU-LEU-SE !
Un passage que j’ai donc adoré, et qui montre l’utilité (dans l’intrigue) d’un personnage qui aura su utiliser les moyens à sa disposition pour monter dans les grades et finalement être bien plus impliquée dans le Miracle qu’à l’origine. J’adore Jilly. Je me demande si le personnage pourra revenir dans une éventuelle saison 5…
Quant à Oswald, le voilà devenu un paria suite à son départ lors de l’épisode précédent. L’ellipse temporelle nous le renvoit avec une nouvelle coupe de cheveux (affreuse). Et des révélations. Et là, son utilité fait des miracles ! En révélant que Jilly a disparu de la surface du globe en se rendant en Chine, il lance Torchwood sur la dernière piste, et pas des moindres. Bon, là, je résume, mais en fait, il en dit bien plus, mais tout n’est pas utile.
Là, séparation : Jack-Gwen et Oswald à Shangaï et Esther-Rex à Buenos Aires. L’épisode avait rassemblé tout le monde (excepté Rex) chez Gwen, Pays de Galles, et finalement, pouf, on se sépare.
A noter qu’Esther et sa nouvelle coiffure (elle aussi) ont embarqué une valise pleine du sang de Jack. J’ai pas compris pourquoi elle l’avait collecté, mais ça va lui être utile. Car le sang est attiré par le Blessing !
Fin.
"Nan, ça finit vraiment comme ça ?"
Oui, ça finit exactement comme ça. Esther et Rex (qui se retrouve dans un joli câlin-j’ai déjà dit qu’Esther était mimi tout plein kawaï ?) ne le savent pas encore, mais Gwen et Jack, si. Du coup, trouver le Blessing va être fort simple. Reste à voir le rapport entre ce… truc, Jack, et l’immortalité. Et aussi sa provenance.
Sinon, entre temps, pour parler de Rex, un peu, quand même, dans cet épisode, de retour à la CIA, son enquête avance, mais rien de vraiment concret. Ah, ils savent qu’il y a sûrement une taupe. Et il part à Buenos Aires (où Esther le rejoint, comme déjà dit) quand elle lui apprend qu’une banque de sang a été incendié quelques jours avant le début du Miracle (la même chose a eu lieu à Shangaï). Etrange. Je me demande si ce n’est pas le sang de Jack qui aurait été brûlé aux extrémités du Blessing, pour l’activer, en quelque sorte…
Quoiqu’il en soit, cet épisode dynamique, riche en musiques, en émotions, en actions et en révélations signe un redémarrage fort et rapide, prenant et surprenant. Après un 4.08 légèrement décevant, ce 4.09 donne beaucoup d’espoirs pour la fin, écrite par RTD lui-même, en collaboration avec Jane Espenson (et ouais, encore!).
Et oui, effectivement, la fin de l’épisode est vraiment… bizarre. Pas haletante, ne finissant pas en plein suspens. Juste la description d’un phénomène étrange, typiquement torchwoodien. Mais cela ne m’empêche pas d’attendre l’ultime épisode avec impatience. Hâte de connaître la fin que nous réserve RTD. En espérant qu’une saison 5 voit le jour !
Quel dommage qu’elle soit blonde !
Qu’est-ce t’as contre les blondes ?