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[Freaks’ Squeele] Rouge

Et voilà. Après trois bon tomes, la premier spin-off de Freaks’ Squeele s’est terminé en beauté. Dans la série mère, on suit Ombre de Loup, Chance et Xiong Mao qui tente vaillamment de réussir leur cursus universitaire dans une fac de super-héros à la réputation plus que mauvaise. L’univers voit se développer une foultitude de personnages secondaires et autant de backstories  qui ne pouvaient malheureusement pas être exploitées au risque de délayer l’intrigue principale. Mais même les histoires des personnages principaux sont complexes.

D’où la naissance de Rouge qui se propose de narrer le passé de Xiong Mao. Etant donné son rôle dans la saga d’origine où elle est peut-être la plus mise en avant du trio de tête (à mon goût), je fus plutôt surpris de ce choix. Surtout pour un premier spin-off. En effet, fille illégitime d’un parrain de la mafia chinoise, avec une mère en fuite et une belle-sœur qui veut sa mort, Freaks’ Squeele nous en dévoilait déjà pas mal sur le personnage de Xiong Mao. Que pouvait bien donc raconter Rouge ?

L’histoire prend place quelques années plus tôt, alors que Xiong Mao est au lycée. Les événements qu’elle va vivre lui feront découvrir l’amitié, l’amour et la mort (pas en même temps). On découvre une nouvelle facette de notre héroïne, plus taciturne et renfermée, qui n’a pas confiance en ses capacités de combats et vit dans l’ombre de sa belle-sœur, Wang Mu. Pire que dans les débuts de Freaks’ Squeele.

La brillante idée de ce spin-off, c’est que si Florent Maudoux est au scénario, il a confié le dessin à quelqu’un d’autre, à savoir Sourya Sihachakr. Au début, j’étais plutôt circonspect, surtout que la couv’ était de la main du maître (et un rien aguicheuse par rapport au contenu). Parce que le style de Sourya Sihachakr est à des années-lumières de ce que fait Florent Maudoux. Alors, oui, le but n’est pas d’avoir un bête copié-collé, mais il faut tout de même que les persos soient reconnaissables d’un titre à l’autre puisqu’en plus de partager le même univers, ce sont les mêmes en plus jeunes. J’avais donc encore quelques réticences en achetant le premier tome (il y a déjà deux ans…).

Et au final, en plus de me faire rapidement à ce changement de style très appréciable, ça a permis à Rouge de gagner sa propre identité visuelle, se démarquant ainsi de la série d’origine par l’utilisation de couleur plus douce, style aquarelle, et un dessin plus fin. En bref, du tout bon.

Au niveau du scénario, l’histoire de Rouge réserve quelques surprises (que je ne dévoilerais pas) et de nouveaux personnages secondaires attachants ou agaçants (c’est selon). Il y avait finalement de bonnes raisons de proposer cette trilogie sur le passé de Xiong Mao, qui nous permet du même coup d’en savoir plus sur l’énigmatique Masiko (que l’on peut également retrouver dans le one-shot à son nom).

Comme d’habitude, le tout est saupoudré de références, allant de Sailor Moon à Battlestar Galactica, que l’on note avec amusement. L’humour et la bonne ambiance du titre rappelle avec bonheur la légèreté des premiers tomes de la série mère, lorsque la trame n’était pas aussi complexe ni intense. C’est cool.

Que nous réserve Maudoux pour la suite, alors que Freaks’ Squeele touche à sa fin (dernier tome le 23 octobre, avec une version standard et une collector, avec un livret « guide touristique » et le tome 1 version « manga » – quoique cela veuille dire) ?  Eh bien, si l’on ne sait pas encore s’il compte faire un deuxième arc, on sait déjà qu’il va mettre les bouchées doubles pour Funérailles, dont le tome 2 est sorti en Mai 2014 (et en étant optimiste, on peut espérer le t.3 pour Mai 2016). Côté spin-off, la série Kim Trauma semble enterrée pour de bon (on voit brièvement Kim dans le t.6, à part ça, plus de news…) mais le projet centré sur Valkyrie qui semblait abandonné renaît de ses cendres. On devrait donc pouvoir se délecter d’un tome de Magical Val courant 2016, si tout va bien.

D’un point de vue perso, au vu de ce qu’à donné Rouge, je ne dirais pas non à d’autres projets sur Chance ou Ombre, ou même d’autres persos plus secondaires. Tant que je peux avoir une dose de Freaks’ Squeele, en fait…

Freak’s Squeele : Nanorigines

Et voici venue la fournée annuelle de squeele dans toutes les bonnes chaumières. En effet, ce jeudi est sorti Nanorigines, le cinquième tome de la cultissime série de Florent Maudoux, j’ai nommé… Freak’s Squeele !

Après la palpitante course-poursuite de Succube Pizza, on se demandait bien ce qu’allait nous inventer l’auteur pour cette suite. Et cette fois-ci, l’histoire prends les allures d’un thriller policier dans lequel notre trio préféré devra réunir des indices pour découvrir les raisons de leur amnésie soudaine… L’occasion pour nous, lecteurs, de voir Ombre, Chance et Xiong Mao sous un nouveau jour !

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Doggybags

Si vous suivez ce blog régulièrement, ce qui devrait être forcément le cas pour toute personne saine d’esprit, vous avez déjà fait vaguement connaissance avec Doggybags. J’en ai effectivement touché mot dans mes articles consacrés à Freaks’ Squeele. Je reviens donc une troisième fois vous parler d’un produit Ankama.

Doggybags est un excellent recueil. J’avais un peu peur, au début, même si je savais que j’allais au moins aimer la nouvelle de Florent Maudoux, Masiko. Le reste, c’était le néant. Une inconnue gigantesque que j’allais devoir affronter. Et je suis ressorti grand gagnant de ce combat ! \o/

Doggybags réunit trois talents distincts d’Ankama.
On commence par G.Singelin et son Fresh Flesh & Hot Chrome, une histoire de motards loup-garous bien tripante, bourrée d’action et d’adrénaline. Miam. Une course haletante menée tambour battant, sans temps morts. Une trentaine de pages remplissant dignement le contrat.

Puis F.Maudoux nous sert son Masiko, très épicé et sanglant, une bonne histoire qui peut se lire sans même connaître Freaks’ Squeele. J’ai beaucoup aimé, et ça permet d’en apprendre plus sur la maman de Xiong-Mao, et ça, c’est cool. En dehors du lien avec FS, l’histoire est fun et dynamique, violente et gore.  Parfaitement dans l’optique du bouquin.

Enfin, on finit avec Mort ou Vif, le récit de Run, macabre et surprenant, dans une ambiance assez dérangeante, mais bien prenante. Son tyle de dessin est particulier mais se marie bien avec le genre qu’il manipule. Run signe également l’histoire à la conclusion la plus surprenante et la moins prévisible. Ouah, ça dépote grave ! Franchement, j’avais peur au vu du dessin, mais ma maman m’a toujours appris à ne pas juger sur les apparences, et elle a bien raison. Peut-être la meilleure nouvelle du lot !

Dans l’ensemble, un premier essai réussi. Seul bémol, l’odeur assez spéciale du papier. Ca surprend.

Freak’s Squeele : Chocafrix

Comme on pouvait s’en douter en lisant le précédent article consacré à Freaks’ Squeele, je n’ai pas pu résister. Non, je n’ai pas su…

Je me suis pourtant rendu chez mon fournisseur habituel la veille, pour chercher Doggybags mais malheureusement pour moi, le peu d’exemplaires commandés étaient déjà partis. Alors que la sortie officielle était le lendemain, 10 février… M’enfin bon, j’ai réussi à sortir sans partir avec le coffret de Freaks’ Squeele qui me narguait méchamment.

Et je suis revenu le vendredi. Et reparti avec. Hem…

Comme le montre le visuel ci-dessus, le coffret présente le tome 4, Succube Pizza, avec un couverture inédite pour l’occasion et surtout, le jeu Chocafrix !

Vous ayant déjà parlé du tome en lui-même, qui est dans ce coffret identique à la version normale (sauf la couv’ et le logo de la tranche, qui est celui d’Ankama et non du label 619), vous vous doutez bien que je vais donc explorer plus en avant le monde mystérieux de… Chocafrix !

Imitant un paquet de céréales fort connu, Chocafrix se compose de plusieurs plateaux, de figurines d’Ombre, Chance, Xiong Mao et Rosebud, de cartes (divisées en plusieurs catégories) et de trois dés. Et d’un livret de règles évidemment. Seize pages pour nous expliquer le fonctionnement de ce jeux de société à moitié RPG  avec exploration d’un niveau et extermination des monstres. Ici, de méchants soldats de pain d’épice, gouvernés par la Reine Kina ! Heureusement, notre trio veille !

Le jeu peu donc se jouer à partir de 2, et jusqu’à 4 joueurs. Et peut-être plus, un jour, si d’autres persos de la série investissent le jeu (Valkyrie, Funérailles et/ou Sablon, ce serait génial).

Les figurines sont fidèlement réalisées, bien que parfois un peu « bâclées » au niveau de la finition. On pourrait limite prendre son temps à les peindre, comme pour tout jeu de plateau, mais comme je suis une quiche de l’espace intersidéral pour ce genre de truc, je ne pense pas m’y risquer. Oh, et les figurines ne sont pas aussi grandes que cette image laisse penser. Il faut quand même qu’elles rentrent dans la boîte, avec les autres trucs, nan  mais oh !

Les règles sont plutôt simples pour un jeu de ce genre, mais assez nombreuses. Faut bien être sûr d’avoir tout retenu et compris avant de se lancer dans l’aventure. A ce propos, on nous propose 3 scenarii (pour faire savant) distincts, pouvant se jouer séparément ou à la suite (mode « campagne »). Et rien ne nous empêche d’essayer nos propres histoires, pour varier les plaisirs. =)

Pour l’instant, j’ai testé le jeu vite fait, moi contre moi (vous ne devinerez jamais qui a gagné !). La mise ne pratique fut plutôt difficile au début. Essayez donc de jouer tous les personnages du jeu simultanément, vous allez voir, c’est marrant. Après quelques tours de rodage, l’ensemble est devenu plus fluide et intuitif, même s’il m’est arrivé de sauter le tour d’un des héros (désolé, Xiong-Mao >_<« ).  L’ensemble des scénario est bien foutu, le jeu est prenant est marrant, beaucoup axé stratégie, avec des pouvoirs qui, actionnés pile à temps, peuvent avoir des effets dévastateurs ! Du coup, faut bien réfléchir avant de faire une action… Les conséquences peuvent être terribles (effet dramatique) !

Quant au scénario ultime, celui de l’affrontement contre la méchante Kina, un conseil, pressez-vous ! En effet, 12 tours de jeu, c’est un peu juste. Ignorer les fours, tracer un chemin entre les soldats ennemis et attaquer Kina me semble plus efficace, surtout au vu de la limite de temps. Après, je n’ai pas encore testé cette stratégie, vu que, justement, je me suis fait avoir par ce manque de temps. C’est une course contre la montre, pour que les paisibles habitants ne puissent se douter qu’un drame à base de biscuits démoniaques se joue dans leur centre commercial !

En bref, un très bon coffret collector, qui vaut l’achat, et j’espère que ce jeu connaîtra des extensions ! =)

Freaks’ Squeele : Succube Pizza

Le quatrième tome de la déjà cultissime série de Florent Maudoux est sorti il y a déjà une semaine dans sa version simple, la version collector sortant la semaine prochaine. En impatient que je suis, je l’ai évidemment acheté la veille, mon fournisseur m’avouant que les tomes « part[aient] comme des petits pains ». Ce dont je suis extrêmement content.

Succube Pizza reprend là où nous avait laissé son prédécesseur, le Tango de la Mort, en plein suspens, à un moment crucial où la tension était à son comble. Pas de panique, l’auteur ne passe pas à la trappe ces instants captivants et nous les dévoile patiemment, prenant le temps de résoudre cette partie de l’histoire avant d’embrayer sur la suite.

Qui se trouve être le début de leur deuxième année d’étude à la F.E.A.H ! Et quel début ! Ca démarre directement sur les chapeaux de roue, ne perdant pas de temps, si ce n’est une courte mais nécessaire présentation des changements survenus pendant les vacances d’été. Le reste n’est qu’action folle et déjantée, péripéties en tout genre et retournements de situation déjantés. Rien n’est prévisible. Et ça, c’est génial.

On retrouve nos héros préférés dans une bien belle aventure de 144 pages, rien en émotions et en révélations. Encore une fois, je suis surpris par l’inventivité de l’auteur, Florent Maudoux, pour faire vivre son univers tout en y distillant des références bien réelles. On a encore droit à ses petites phrases brillantes et aux réparties cinglantes de Chance, et l’auteur lui-même fait une apparition, guest-star suprême de sa propre BD (ça, c’est du fan-service !).

Ce qui est extraordinaire dans ce tome, c’est que l’auteur s’amuse avec ses lecteurs, comme par exemple via le concours de personnages qui lui a permis d’insérer les créations de ses lecteurs comme figurants ! Il s’est aussi joué de l’impatience des lecteurs, en créant une « fausse fin de tome ». Du coup, quand le couperet final tomba bien plus tôt que prévu, en pleine action décisive, j’en ai eu des frissons d’horreur, mes mains se crispant, mon coeur se tétanisant, ma vue se troublant… Bref, c’était la panique. Soupir de soulagement page suivante.  Pfiouuu…

Sinon, dans les bonus du tome, intercalé entre la saison un et deux, on apprend que l’univers de Freaks’ Squeele va s’agrandir un peu plus. Deux spin-off sont officiellement en cours. Le premier dessiné par l’auteur sera centré sur Funérailles, sa vie, son oeuvre. Fortunate Son, c’est son nom, n’a pas encore de date de sortie. J’ose espérer qu’il s’intercalera entre la sortie de Doggybags et celle du tome 5 de Freaks’ Squeele.

Le second sera consacré à l’enfance de Xiong-Mao, ce passage important de sa vie ne pouvant être narré dans la série principale. Cette fois, Maudoux en sera juste le scénariste, le dessin étant confié à Sourya, dont le trait plus rond et plus japonisant me semble convenir à merveille.
Enfin, dernier spin-off, plus court, dans le premier tome de Doggybags qui sort le 10 février prochain et dont j’en ai glissé un seul mot plus haut. Doggybags, c’est un recueil détonnant contenant trois nouvelles, une de Run (Mutafukaz, aussi sorti chez Ankama sous le label 619), une de Guillaume Singelin (dont je ne connais pas les travaux) et enfin une de Florent Maudoux, comme on s’en doutait. Sinon, j’en aurais pas parlé ici. Cette nouvelle porte sur la mère de Xiong-Mao, Masiko (qui se trouve être le titre de cette courte BD). Doggybags se veut être un hommage au vieux films américains, d’ailleurs on peut trouver une belle bande-annonce, avec la voix française d’Al Pacino !
Et puis, enfin, pour terminer cette série d’informations capitales, un dernier projet vient de naître officiellement, plus mystérieux. Kim Trauma, de Sano (le lien vous emmène sur son blog), parlerait de la folle histoire d’une infirmière scolaire à la F.E.A.H…

En attendant, plus de nouvelles du spin-off de Valkyrie, la plus bodybuildée des magical girl ! Snif…

A noter que Florent Maudoux a reçu le prix ActuaBD/Conseil Général des jeunes de Charente (oui, c’est un peu long comme nom) lors du festival d’Angoulême, pour le tome 3 de la série. Plus d’info ici:  http://www.actuabd.com/Angouleme-2011-Freaks-Squeele-T3

Worlds & Wonders – Aleksi Briclot

En Novembre dernier est sorti un gros gros livre, plein de pages (plus de 200), couleurs, textes et surtout, illustrations.

J’en mets quelques-unes ici, comme ça, ça fait remplissage et ça m’évite de mettre beaucoup de texte, puisque du coup, bavant devant la beauté de ces dessins, vous ne lisez même pas ce que j’ai écrit.

Et si jamais vous trouvez ça moche (tous les goûts sont dans la nature, même les plus mauvais), ben lavez-vous les yeux avec de la javel, merci. ^_^

J’ai pris beaucoup de plaisir à feuilleter ce pavé bien lourd et à lire les petits textes de présentations, écrits par différents articles et souvent, quand même, bien trop élogieux (à force, ça fait suspect). Mais l’important, c’est les oeuvres présentées, et c’est dommages que toutes ne soient pas titrées et datées (c’est là le seul bémol du bouquin, avec son prix-35€, même si ce dernier est justifié).

Fiche technique récapitulative:

Titre : Worlds & Wonders
Auteur : Aleksi Briclot
Nombre de pages : 275
Format : Livres d’art 255 x 305 mm
Parution : 28/10/2010
Isbn : 978-2-35947-009-3