Non, je ne parlerais pas ici de la boisson gazeuse aux extraits naturels de citron et de lime, mais bien d’un manga, dont le titre vient sûrement du dernier sprite de cette page.
Sprite est un manga de Yûgo Ishikawa, publié dans le Big Comic Superior de Shôgakukan au Japon. J’ai découvert ce titre fin Décembre, quand des « spoiler » des titres à venir chez Kazé Manga ont filtré sur Manga-News (et ont été effacés dans la demie-heure suivante). Mais maintenant que l’annonce est officielle, je peux en parler sans craindre de condamnation à mort sur ma personne. Le premier tome sortira en France dans la première quinzaine de mai.
Sur la couverture ci-dessus, vous pouvez voir l’heureuse héroïne, qui, un jour, aperçoit des flocons de neige… noirs ? Ce même jour, elle rend visite à son oncle, un nerd/geek/otaku (prenez la définition qui vous arrange) qui a passé 10 ans de sa vie, rien que ça, reclus dans son appart’ à jouer à un jeu en ligne, avec pour seule compagnie son chien, Albert. Un cas exceptionnel comme on croise très peu (et heureusement, non ?). C’est une fois sur place que le drame mystérieux arrive et que commence réellement l’intrigue angoissante.
Mais oui, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Bonne question, à laquelle les réponses seront données parcimonieusement au cours du récit. J’ai pour l’instant lu cinq des sept chapitres qui composent le premier tome (la série est en cours, le tome 5 sortant en mars au Pays du Soleil-Levant). Autant dire que je ne sais rien de ce que la série va donner par la suite, mais ce début en huit-clos me plaît bien. Des scènes affreuses ayant déjà eu lieu, pour mon plus grand plaisir. Le mystère Sprite reste entier…
Cela mis à part, j’ai appris aujourd’hui que Yugo Ushikawa a été l’assistant de Naoki Urasawa (l’auteur de 20th Century Boys et de Monster, entre autres, pour ceux qui auraient besoin de situer le bonhomme). Cependant, outre l’inimportance de cette info, je me demande pourquoi cela est précisé partout sur la présentation de Sprite, sauf pour l’effet, « s’il a été son assistant, ça ne peut qu’être bien, j’achète », ce qui est un raisonnement totalement stupide, comme si ce fait avait une quelconque influence sur ses travaux…
Par exemple, est-ce que dire que Nobuhiro Watsuki (Kenshin) a été l’assistant de Takeshi Obata (Death Note) nous permet de mieux comprendre le style narratif de monsieur Watsuki ? Savoir que Hiroyuki Asada (I’ll, Letter Bee) a travaillé pour Kazushi Hagiwara (Bastard !)nous permettrait-il de faire un lien entre leurs oeuvres ? Ben, je serais tenté de dire que non.
En plus, vu la perte de contrôle totale de Urasawa sur son scénario dans 20th Century Boy (« Qui est Ami ? » Même lui ne le sait pas !), il vaut mieux que cela n’ait pas de grandes conséquences à long terme sur les travaux de ses assitants. Sinon, on peut d’ores et déjà prédire que la fin sera aussi jolie qu’une queue de poisson…
En bref, c’est donc avec impatience que j’attends la version de Kazé, surtout qu’ils font du bon boulot, la plupart du temps (par contre à 7.50€ le tome, j’espère que c’est un plus grand format que d’habitude).