Tout juste sorti ce jeudi, Sprite, seinen de Yûgo Ishikawa édité par Kazé en France, nous propose un séjour dans un monde au bord du chaos, loin d’être aussi rafraîchissant et pétillant que ne le laisserait supposer la bonne blague éculée issue du titre (ah, ah).

En effet, Sprite est un anglicisme désignant un phénomène lumineux éphémère, visible en haute atmosphère. On les nomme farfadets en français. Mais bon, passons, on n’est pas sur un blog scientifique, ici, que je sache.
Voici le résumé officiel :
D’abord, des flocons noirs tombèrent du ciel… Puis il y eut ce terrible séisme, le raz de marée noir et… plus rien. Yoshiko, ses amies et son oncle se retrouvent bloqués au sommet d’un gratte-ciel quand la catastrophe frappe Tokyo. Aucun survivant ne sait ce qui s’est passé, mais déjà la panique s’empare de certains, tandis que d’autres profitent de la confusion pour s’approprier les maigres ressources restantes. Tous ont compris que leur monde ne sera plus jamais le même.
Un résumé pareil est particulièrement alléchant. Mais comme d’habitude, il faut se méfier de la publicité des éditeurs, au risque de déceptions…
Je vais donc donner mon avis assez succinctement, parcque même s’il y aurait beaucoup à dire, je n’ai pas envie de spoiler et gâcher les surprises de ce prometteur premier tome.
Le début du tome nous immerge dans un quotidien plutôt banal, si l’on excepte les flocons noirs que notre jeune héroïne voit. Mais la situation devient rapidement critique et même catastrophique, avec l’arrivée totalement étrange de cette vague noire… Tout le reste du tome se déroule en huis-clos, donnant quelques menues réponses à nos nombreuses interrogations. Interrogations qui s’accumulent et explosent avec la fin du tome, où le « What The Fuck » atteint son paroxysme, avec un bel « à suivre » qui nous force à ronger le frein d’impatience.
Les personnages sont attachants et ont des caractères variés, chacun réagissant de manière différente face à ce cataclysme. Certaines scènes offrent même de quoi sourire, allégeant un peu l’ambiance sombre que dégage le titre, violent et dérangeant, et qui semble vouloir offrir quelques réflexions métaphysique… A voir si l’auteur continuera à explorer cette piste (elle semble quand même être le sujet principal, mais bon, sait-on jamais…)
Bref, personnellement, ce tome m’a captivé et j’attends la suite, avec l’espoir que l’auteur sait où il va et qu’il n’avance pas à l’aveugle…
Suite en juillet, avec le tome 2 !