Comme je suis actuellement en plein Camp Nanowrimo qui ne me laisse même pas le temps de lire des manga (même si je vais sûrement relire Fullmetal Alchemist pour le bien de mon Nanotruc, justement), Heaven Manga semble laissé à l’abandon. Surtout que l’article en préparation sur Solanin n’avance pas.
Du coup, je partage avec vous mon Nanotruc, intitulé Games of Darkness. Ce sera le feuilleton de l’été, comme sur TF1 il y a des années mais sans coupure pub (promis). Comme j’ai plus de chapitres que prévu (un peu plus de vingt) mais que, en même temps, j’avance aussi plus vite que prévu, j’ai augmenté mon but final à 40k. Qui seront quand même atteints entre le 15 et le 20 Juillet prochain, d’après les stats, si je continue à ce rythme fou. Je pense donc relever la barre à nouveau en milieu de semaine prochaine si je vois que je tiens le choc travail + CampNano.
Donc niveau quantité, c’est bon, pas de soucis, mais quid de la qualité ? Eh bien, je vous le promets, vous en aurez pour votre argent (indice : c’est gratuit).
Games of Darkness retrace les aventures de Yûgi dans un univers où les jeux de cartes se mélangent avec Torchwood. Yami Yûgi prend donc le rôle principal du Captain Harkness (mis à part l’omnisexualité du personnage, quand même, on parle de Yûgi, hein). Quant aux autres, surprise. C’est un petit défi, puisque Yûgi et ses amis n’ont jamais mené d’enquêtes tandis que Jack et son équipe n’ont livré aucun duel de cartes. Résultat, mon projet va être un hybride difforme, je le crains.
Surtout que je compte ajouter tout ce qu’aime, comme des chips, des panda ou de la tartiflette.
Mais l’important, c’est que je m’amuse à l’écrire. Et si vous vous amusez en le lisant, ce sera encore plus mieux.
Avec un peu de chance (?), certains chapitres seront illustrés par moi. Si je trouve le temps de gribouiller un truc publiable.
PS : il y aura sûrement des fautes d’orthographe, puisque j’ai un don inné pour repérer celles des autres, mais pas les miennes. N’hésitez pas à jouer les Grammar Nazi. Par contre, le cas échéant, les pluriels féminins sont voulues.
Prologue :
The God Puzzle.
« There’s something inside you
It’s hard to explain »
Nightcall, Kavinsky.
Yûgi laissa s’échapper un long bâillement. Il se recoiffait devant le miroir de la salle de bain tandis qu’une quelconque chanteuse braillait qu’elle était aussi libre que ses cheveux. Des paroles qui avaient un écho particulier pour le petit Yûgi, lui qui passait des heures chaque matin à parfaire sa coiffure si étrange, pour ne pas dire inédite.
La décrire se révèle être une gageure. Il serait bien plus aisé de la dessiner. Mais votre serviteur va tenter le coup, quand même. Dressons le tableau grossièrement : d’abord, on a un ensemble de pics harmonieux dont la teinte varie entre le rouge et le violet selon la luminosité, suivie d’une série inférieure de pics suivant le même tracé de couleur noir corbeau. Et enfin, quelques mèches blondes qui encadrent le doux visage de notre héros.
Et là, à l’heure de se coucher, il s’occupait encore de son improbable tignasse. Alors que tout serait à refaire au lever, le lendemain matin.
Se dirigeant vers son lit, son regard fut attiré par la boîte dorée qu’il avait hérité de son grand-père. Bien que ce dernier fut encore en vie. Mais c’était comme recevoir un cadeau d’anniversaire en avance, sauf que là, il s’agit d’un héritage. Oui, c’est bien plus glauque.
Les écritures égyptiennes qui étaient gravées sur le parallélépipède rectangle qu’était cette boîte l’avaient toujours intriguées, mais ce soir-là, il avait envie d’essayer le puzzle qu’elle renfermait.
Il ouvrit le couvercle avec précaution et en déversa le contenu sur son bureau. Les innombrables pièces dorées tintèrent doucement à ses oreilles. Il connaissait ce son par cœur. Combien de fois n’avait-il pas déjà tenté de résoudre l’énigme du Puzzle Millénaire, cet artefact si mystérieux dont il ne savait rien. A part son origine, encore que. Son grand-père disait l’avoir récupéré en Égypte, lors de l’un de ses voyages de jeunesse, mais Yûgi avait quand même quelques doutes. Il imaginait mal son vieux papy jouer aux aventuriers dans des temples perdus et truffés de pièges.
Ce soir serait-il le bon ? Yûgi emboîta une pièce dans une autre. Cela semblait fonctionner correctement. Il en prit une autre, tenta le coup, mais non, ça ne rentrait pas. Il en changea, recommença ses manipulations et essaya les pièces jusqu’à ce qu’une d’elles s’accrochât à l’ensemble qu’il commençait doucement à former.
Mine de rien, en moins d’une heure, il avait bien avancé. C’était la première fois qu’il avait l’impression de pouvoir le finir. Un regain d’optimiste (et peut-être d’orgueil) le motiva à continuer alors que le sommeil le guettait. C’était comme si le Puzzle s’offrait à lui, comme s’il le guidait pour se voir enfin complété après des millénaires emprisonné dans cette petite boîte dorée.

Enfin, ce fut la dernière pièce. Celle qui restait au fond de la boîte. Le Puzzle, sorte de miniature d’une pyramide avec une anse à sa base, se vit terminé lorsque Yûgi, d’un « clic » expert, ajusta la dernière pièce, celle comportant l’œil oudjat.
« Clic »
Une lumière sortant de cet œil aveugla Yûgi et sa conscience sombra, tandis qu’une autre prenait place en lui. Parallèlement, ses mèches blondes se hérissèrent sur sa tête. L’autre Yûgi, âme enfermée depuis l’aube des temps dans l’objet millénaire, venait de prendre corps.
Dans l’ombre, Sugoroku Mutô sourit, d’une bien étrange manière. Il était temps que son petit-fils sût la vérité sur la découverte du Puzzle. Et sur la couverture qu’était son magasin de jeu. Et donc ce qui s’y cachait en dessous…