
Titre :
Tome un : Kyoso wa cheese no yume wo miru (Le Jeu du Chat et de la Souris, devenu en France le titre de la série)
Tome deux : Sojô no Koi ha Nido Haneru (Comme un Poisson Hors de l’Eau, titre du chapitre final de ce second volume)
Auteur : Setona Mizushiro
Editeur japonais : Shôgakukan
Editeur français : Asuka
Nombre de tomes : 2
Une première édition one-shot est sorti en 2006 au Japon, puis l’auteur a repris l’histoire et les deux tomes sont sortis en même temps en mai 2009.
En France, Le Jeu du Chat… est sorti en mai 2007, test d’Asuka pour savoir l’impact réel du yaoi; depuis, c’est l’invasion, preuve que ça vend. La série en deux tomes est publié deux ans plus tard (novembre 2009).

L’histoire :
À cause de son caractère indécis, Kyoïchi s’est laissé prendre plusieurs fois au piège de l’adultère. Mais un jour, apparait devant lui un homme que son épouse a engagé pour enquêter sur ses infidélités : il s’agit d’Imagasé, un garçon qu’il a connu à la fac. Ce dernier accepte de garder le secret, mais en échange, il lui réclame son corps…
Graphisme :
Faisant partie de ses travaux récents, notamment pour le tome 2, les dessins de Setona Mizushiro ne sont plus une inconnue pour les connaisseurs, rien de bien novateur ou de bouleversant de ce côté-là, donc.
Sinon, petit détail sympathique, mais les tableaux, sur les couvertures, représentent métaphoriquement les chapitres de chaque tome.

Scénario :
Par contre, là, que de changements ! L’auteur nous offre une histoire centrée sur l’amour entre deux hommes, bien loin des tourments adolescents de L’Infirmerie ou Diamond Head. D’où le classement par Asuka dans sa collection Boy’s Love, alors que le titre est en fait un jôsei, si l’on se fie au magazine de prépublication japonais. Une petite différence néanmoins importante : on ne vise donc pas le même public que le yaoi lambda. Ainsi, si on joue sur la suggestion d’habitude, ici, c’est bel et bien dessiné. On montre (presque tout). A ce niveau, le tome deux est plus soft (peut-être dû à la prépublication, qui s’est faite vie téléphone portable-c’est beau, la technologie)
Ainsi, après un début servant de prétexte à des scènes osés, et finalement typique du yaoi, on entre dans le vif du sujet. L’auteur exploite ses personnages, leurs pensées, leur psychologie, et l’on se rend compte alors, et c’est encore plus probant avec le tome deux, que Setona Mizushiro n’est finalement pas si éloignée de son univers habituel. Dans un autre registre, effectivement, mais toujours dans une description très juste et touchante des travers humains.

La fin :
Cas assez spécial, ce manga bénéficie de deux fins, pour ainsi dire. Celle du premier tome, vu qu’au départ, c’était un one-shot et qu’il est donc censé se suffire à lui-même, puis celle du second, définitive, cette fois-ci, comme le promets l’auteur en postface.
Celle du premier tome m’avait laissé un léger goût d’inachevé, et j’étais bien content d’avoir la suite sous la main.
Par contre, celle du second tome conclut magnifiquement cette histoire. Le dernier chapitre, très long (près de la moitié de ce gros tome), prend son temps pour amener la fin, et même si certaines actions peuvent agacer alors que tout sembler s’arranger, pas d’inquiétudes, l’auteur veille sur ses personnages. La fin arrive, et elle est bien, comme d’habitude avec Setona Mizushiro.

Conclusion :
Franchement, j’avais hésité à me procurer ce titre. Mais étant fan de Mizushiro-sama, j’ai pu profiter de la réédition pour me procurer cette série, et c’est sans regrets.