Archives pour la catégorie Chronique manga

Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE

Aujourd’hui, je vais essayer de faire une petite chronique en toute impartialité, même si dire du mal de ce titre des Clamp est super tentant, surtout lorsqu’elle tendent elles-mêmes le bâton pour se faire battre.

Tsubasa R.C. : La princesse Sakura

Titre : Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE
Auteurs : CLAMP
Éditeur japonais : Kôdansha
Éditeur français : Pika
Nombre de tomes : 28

Résumé facilement trouvable sur le net :

Dans le pays de Clow, vivent Sakura et Shaolan qui s’aiment secrètement. Shaolan, simple citoyen, vit au sein de la famille royale depuis que son père, archéologue, est mort. Les années passent et Shaolan reprend le travail entamé par son père en explorant les ruines du pays de Clow. Un soir, les deux amis découvrent un étrange blason dans les sous-sols et subissent une attaque ennemie. Une force mystérieuse fait perdre la mémoire à Sakura et les plumes qui matérialisent son âme se dispersent. Pour la sauver, il n’y a qu’un seul moyen : Shaolan doit voyager de dimension en dimension pour retrouver les fragments de mémoire de Sakura.

News sur Tsuba Reservoir Chronicle

Avis sûrement long mais pas complet puisque je vais m’attarder sur des détails et oublier des éléments importants :

Avec ce titre, les Clamp s’initie au shônen à rallonge. Est-ce un premier essai réussi ? C’est ce que nous allons voir ensembles, les amis !

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Ki-itchi !!

A l’occasion de la sortie du deuxième tome de Ki-itchi VS ce mois-ci, voici une p’tite chronique sur ce manga engagé.

Titre : Ki-itchi !!
Auteurs : Hideki Arai
Éditeur japonais : Shogakukan
Éditeur français : Akata/Decourt
Nombre de tomes : 9 t. (terminé)

Résumé de l’éditeur :
Ce n’est pas le moment de se comporter comme des moutons !! Un être humain se caractérise par sa façon de vivre et de ressentir les choses. Mais ce n’est pas une raison pour en faire trop… Ce qui est noble, c’est de posséder une vraie personnalité ! Il n’a que trois ans, mais la sienne est déjà très affirmée !! Il s’appelle Ki-itchi. Et c’est le héros de cette histoire.

Avis long et sûrement complet :

Le début de Ki-itchi est déroutant. Nous voilà à suivre le quotidien d’un gamin turbulent et violent, aux idées bien affirmées, peu bavard, loin d’être mignon, et causant bien des embarras à sa famille, qui tente de s’en occuper avec amour malgré tous les problèmes dont il est l’origine.

Voilà de quoi surprendre ! On se situe à des lieux d’un titre comme Yotsuba & ! … Alors, oui, effectivement, Gorô et Tchinatsu font tout leur possible pour réparer les bêtises, et passent ainsi leur temps à courir après Ki-itchi, souvent fugueur, ou à s’excuser suite à ses bagarres. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps à eux. Le début de Ki-itchi est ainsi très spécial, un peu étrange, mais il faudra franchir cette étape, indispensable, si l’on veut découvrir le reste.

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Card Captor Sakura

Titre : Card Captor Sakura
Auteurs : CLAMP
Éditeur japonais : Kôdansha
Éditeur français : Pika
Nombre de tomes : 12 (finis), 6 dans la version double.

L’histoire :
Résumé rapide. Sakura Kinomoto, CM1, découvre un livre qui brille dans la bibliothèque de son papa. Curieuse, elle l’ouvre, réveillant alors la mascotte du manga, Kero, qui dormait au lieu de faire son boulot. Et évidemment, quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Ici, les souris, ce sont des cartes. Kero s’arrange donc pour que Sakura devienne la Card Captor ! Oui, vraiment, elle s’est fait couillonnée.

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Death Note

Manga - Manhwa - Death note Vol.3

Titre : Death Note
Auteurs : Takeshi Obata & Tsugumi Oba
Éditeur japonais : Shueisha
Éditeur français : Kana
Nombre de tomes : 12 (fini, existe également en une réédition de 6 tomes)

L’histoire :

Light Yagami est un lycéen âgé de 17 ans, jeune homme brillant, fils d’un policier, il découvre un étrange carnet qui se révèle être le livre d’un dieu de la mort : Ryûk ! Light apprendra vite quels terribles pouvoirs renferment ce carnet : tous ceux dont le nom est inscrit dans le Death Note sont appelés à mourir dans les 40 secondes qui suivent !
Les implications sont énormes et en possession d’un tel carnet Light est potentiellement capable d’imposer sa loi à un monde qu’il estime perverti. Mais peut-on choisir qui va vivre et qui va mourir ? Certaines personnes méritent-elles de mourir par la seule volonté d’un adolescent, à la fois juge et bourreau pour une sentence irrévocable ?
En agissant de la sorte Light devient lui-même un criminel, il éveille ainsi l’attention de L, enquêteur mystérieux mandaté par Interpol. Un duel sans merci s’engage entre ces deux esprits exceptionnels !

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Le Chevalier d’Eon

Titre : Le Chevalier d’Eon
Auteurs : Yumeji Kiriko & Tow Ubukata
Éditeur japonais : Kodansha
Éditeur français : Asuka
Nombre de tomes : 8
Date de sortie du premier tome : jap>21/10/05; fr>14/02/08
Date de sortie du dernier tome : jap>23/02/09; fr>10/12/09

L’histoire :
Paris, au 18e siècle.
Tandis qu’à Versailles, les aristocrates baignent dans le luxe et l’opulence, un complot se trame dans l’ombre…
Un cercueil, dans lequel repose une belle jeune femme, dérive sur la Seine. Son frère, le chevalier d’Éon de Beaumont va faire tomber les masques et retrouver celui ou ceux responsable de sa mort.
Quel est le secret qui plane sur le décès de Lya de Beaumont ?
Que signifient les mots peints en lettres de sang sur son cercueil ?
D’autant que le Duc d’Orléans semble être au cœur de cette affaire pleine de noirceur et de mystères…

Un seul homme peut sauver Paris du chaos et de la terreur… le chevalier d’Éon !
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Chobits

Titre : Chobits
Auteurs : CLAMP
Éditeur japonais : Kodansha
Éditeur français : Pika
Nombre de tomes : 8
Date de sortie du premier tome : jap>16/02/01; fr>03/12/02
Date de sortie du dernier tome : jap>28/11/02; fr>17/02/04

L’histoire:
Dans un monde où les robots humanoïdes sont devenus les compagnons d’une bonne partie de la population, Hideki Motosuwa, jeune étudiant de 19 ans sans le sou, passe devant les vitrines des magasins proposant les nouveaux modèles d’ordinateurs avec envie. Sa vie bascule le soir où, rentrant chez lui, il trouve une jeune fille aux longs cheveux blonds affalée dans un tas d’ordures. D’abord paniqué, Hideki s’aperçoit rapidement qu’il vient de trouver non pas un cadavre (ouf !), mais un robot abandonné. Lui qui en rêvait ne se pose pas de questions : il le ramène chez lui. Ce sera le début d’une relation hors normes et d’un apprentissage bien curieux pour la petite Tchii…

Les dessins:
Les dessins sont vraiment ce qu’il y a de plus travaillés dans ce manga. Même si le style diffère grandement de leurs autres productions (traits plus simple, chara-design sommaire, décors peu fouillés et pas trop de trucs qui volent), il reste néanmoins très agréable. Un grand plus pour l’expressivité des sentiments passant par les regards, vraiment bien rendus. On peut noter que les corps féminins sont tous bien foutus (et en tenue légère), on se demande pourquoi…

Le scénario:
Il se veut philosophique et réfléchi, puisque traitant principalement des relations humains-robots (appelé ordi, mais ça revient au même) et des sentiments qu’ils peuvent éprouver (programme ou réalité ?). Malheureusement, le tout est enseveli sous une tonne de fan-service. Que ce soit Tchii en sous-vêtement (ou sens) dans les premiers chapitres, le fameux bouton pour la mettre en route, le premier « boulot » qu’elle trouve… Bref. Du fan-service à gogo pour captiver le lecteur mâle en manque ou perturbé par l’agitation de ses hormones. Ah ça, les Clamp savent cibler le public voulu !
La bonne trouvaille de la série, c’est le livre dans le livre, « une ville sans nom » (ou un truc du style), évoquant à Tchii des bribes de son passé, et son double mystérieux. Le tout est bien mené, même si l’on peut regretter que tous les personnages intervenants sont liés, que tout soit finalement assez prévisibles. Le plus grand expert en ordi, la personne qui connaît le secret de Tchii, celle qui va tenter quelque chose contre Tchii… Tous habitent la même ville, quelle hasard.
Autre truc. Les deux robots, bien gentillets, qui sont censés être sensés et donc devraient faire leur boulot, à savoir, empêcher Tchii d’activer son programme. Eh ben, au cours des huit tomes, ils ne servent strictement à rien. Même leur intervention finale est inutile. Bravo les gars.

La fin:
Malgré le peu de tome (seulement 8, pour du Clamp…), la fin n’est pas précipitée, mais quand même convenue et pas trop surprenante. Elle est néanmoins déchirante quand on apprend que Hideki devra rester puceau toute sa vie, à moins de rendre amnésique la pauvre Tchii. Ouais, c’est trop pas cool.
Pourtant, le lendemain matin, ce petit coquin, tout rouge, doit changer de mot de passe après avoir réinitialisé Tchii… WTF ???
Le plus gros mystère du manga arrive à la dernière page, quelle frustration !

Conclusion:
Chobits est un bon manga, à condition de ne pas se prendre le choux sur la forme et de rester concentrer sur le fond. Le semblant de réflexion initié par les Clamp est intéressant, et elles développent leur thèse à travers une galerie de personnages qui se connaissent tous (on est pourtant à Tokyo, plus de 10 millions d’habitants).
Bref, Tchii est trop choupie, je pense que c’est le principal, non ?

Les Lamentations de l’Agneau

Titre : Les Lamentations de l’Agneau
Auteur : Kei Toume
Éditeur japonais : Gentosha
Éditeur français : Akata/Delcourt
Nombre de tomes : 7
Date de sortie du premier tome : jap>16/01/97; fr>20/04/05
Date de sortie du dernier tome : jap>24/02/03 ; fr>26/04/06

L’histoire :
Kazuna Takashiro, un lycéen ordinaire, vit chez des amis de son père, dont il est sans nouvelle depuis la mort de sa mère quelques années auparavant. Mais un jour, alors qu´il voit une tâche de peinture rouge sur la manche d´une de ses amies, il s´évanouit. Il se souvient alors de la maison de son enfance et éprouve le profond besoin d´y retourner. A sa grande surprise, il y trouvera sa soeur aînée, Chizuna. Cette dernière lui révèle le lourd secret qui pèse sur sa famille : ils sont sujets à une maladie sanguine les poussant à désirer du sang… humain !

Les dessins:
Le trait de Kei Toume est particulier et reconnaissable entre mille. Une sorte de « brouillon soigné » (bel oxymore, je sais). Un style qui se rapproche du croquis. C’est très beau, mais ça ne plaira pas forcément à tout le monde. Mais moi, ça m’a plu, c’est l’important, non ?
Les illustrations couleurs sont magnifiques, et c’est dommage qu’il n’y ait pas de pages couleurs. Le logo français est bien réussi aussi, du bon boulot de la part d’Akata (mais ça, ça n’étonne personne ^_^).

Le scénar’:
Malgré un thème actuellement utilisé à toutes les sauces, Les Lamentations… de démarquent rapidement du reste des production par son ton résolument pessimiste. D’une ambiance mélancolique, on passe graduellement à un fatalisme désespéré.
Des vampires? Pas vraiment. Evidemment, on y pense. Mais ici, c’est une maladie. Elle ne rend pas les gens classes et cool comme dans un vulgaire film américain de super-héros (parce que se prendre des rayons gamma en pleine tronche, ça ne rend pas élastique ou invisible >_> »…). Ici, il faut bien évidemment la soigner, car les crises qu’elle provoque sont non seulement dangereuses pour le malade, mais aussi pour l’entourage. Néanmoins, rien ne semble pouvoir empêcher l’inéluctable…
Les personnages en sont conscients et vivent avec. Le cercle fermé présenté par Kei Toume se résumant à assez peu de personnes pour, qu’au final, chacun prenne note des souffrances de l’autre. Souffrances physiques, mais aussi psychiques/mentales. Souffrance à cause de la maladie pour Chizuna et Takahiro, souffrance d’être laissé dans l’ignorance pour ses amis, d’être abandonné pour ses parents adoptifs (oui, c’est lui qui les abandonne, pas l’inverse XD).

La fin :
Dans cette peinture d’une lente et longue descente aux enfers, on était pouvait s’attendre à une fin des plus macabres, refermant le dernier volume de la série avec une envie de prendre la corde et le tabouret le plus proche. Bizarrement, rien de tout ça. Enfin, pas si bizarre, en fait.
A l’origine, Kei Toume avait prévu de dessiner un manga sombre et franchement pessimiste (elle l’avoue dans la postface), mais elle a changé de plan en cours de route, apportant une touche d’espoir à la fin. Une petite flamme, fragile, qui brille faiblement dans les ténèbres du désespoir.
Le problème c’est que, autant je peux comprendre cette fin et l’accepter, autant je trouve qu’elle tranche radicalement avec les 46 chapitres précédents. Et ce virement final m’a un peu déçu, je dois le dire. J’aurais adoré trouvé, en bonus, une fin alternative, celle qu’elle avait imaginé lors de la conception du titre, un peu comme dans les bonus DVD. Director’s cut ! Malheureusement, rien de tout ça. J’en reste sur ma faim (ahah).

Conclusion:
Pour finir sur une note joyeuse (si c’est possible), je dirai que ce manga est à lire et relire (et rerelire, etc.). Kei Toume est une mangaka remarquable au style inimitable (même si toutes ses oeuvres ne sont pas d’une qualité irréprochable). Son Sing « Yesterday » For Me sera bientôt mien…

Détenu 042

Titre : Détenu 042 (o-shi-ni)
Auteur : Yua Kotegawa
Éditeur japonais : Shûeisha
Éditeur français : Kana
Nombre de tomes : 5
Date de sortie du premier tome : jap>18/10/02; fr>22/09/06
Date de sortie du dernier tome : jap>19/01/05; fr>06/07/07

L’histoire :

Ryôhei Tajima, alias « détenu 042 » (car « les prisonniers n’ont pas besoin d’un nom »), croupit depuis 9 ans, dans le couloir de la mort en l’attente de son exécution pour de multiples meurtres. Un jour, pourtant, le gouvernement désirant abolir la peine de mort et rendre les détenus utiles, fait une étrange proposition à Ryôhei.
Le Docteur Shiina, lance en effet un programme expérimental destiné à déterminer si un criminel peut se réhabiliter dans la société. Le « détenu 042 » sera le premier cobaye ! Sa peine sera commuée en travaux d’intérêt général dans un lycée où il vivra en liberté ! Néanmoins, comme seule mais efficace garantie contre la récidive, une puce lui sera implantée dans le cerveau et elle sera programmée pour exploser si Ryôhei s’énerve trop ou est pris d’une envie de meurtre. Et bien sûr, le « détenu » est également muni d’un traceur pouvant le localiser et analyser ses réactions à tout moment!
Que fera Ryôhei en découvrant cette nouvelle forme de « liberté » ?!
Un criminel peut-il être tout à fait réhabilité dans la société ?

Graphisme :
Le style de Yua Kotegawa est assez simple mais reconnaissable. Il est parfaitement dans la veine « manga » (grands yeux, mentons et nez fins…). J’avais lu une critique sur Manga-News avec laquell je suis en total désaccord. Selon le rédacteur, qui ne s’est pas identifié, le dessin a un air de shônen. Eh ben, il ne doit pas avoir les yeux en face des trous. Le dessin est plutôt très féminin, très shôjo (malgré un côté assez « lisse »), avec ses trames, son absence régulière de décor (quoiqu’assez présent, quand même) et ses scènes d’action parfois mal gérées.

Scénario :
Avec un thème aussi fort, on pouvait s’attendre à un traitement dur, implacable, cruel et terriblement sombre. Il n’en est rien. L’auteur a préféré se concentrer sur les personnages et leurs relations. Ainsi, on est plongé dans un univers un plus « gentillet ». Déception assuré pour ceux qui attendait là leur dose de seinen violent. En même temps, au vu des couvertures colorés, on pouvait s’en douter…
Petit à petit, on s’attache à Ryôhei, constamment appelé par son matricule, si bien qu’on ne retient pas vraiment son nom. De toute façon, on n’a pas besoin de le connaître, c’est un condamné à mort.
Mine de rien, malgré l’apparence tranquillité du manga, il arrive régulièrement des péripéties qui mettent en danger la viabilité de l’expérience, son application, et donc la survie d’042. Certains retournements de situation peuvent paraître faciles, certaines actions futiles (« 042 ! Un lapin s’est enfui, rattrape-le ! ;_; « ), et l’on pourra critiquer la facilité scénaristique avec laquelle Yua Kotegawa se dégage du débat sur la peine de mort quand celui-ci se fait trop présent. Néanmoins, il faut admettre que Détenu 042 fait réfléchir, tout en offrant une lecture agréable.

La fin :
Peut-être la scène la plus forte et la plus dure du manga. Face à toute la mièvrerie ambiante (on peut presque palper le rose acidulé qui se trimbale dans les coeurs des personnages), la fin n’en devient que plus sombre, plus abrupte. Au moment où tout semblait bien se finir, le couperet final tombe.
Je me rappelle avoir versé ma petite larme en tournant les dernières pages. C’est trop triste. Snif.

Conclusion :
Si je devais faire court, je dirais que Détenu 042 est une bonne série. Courte, elle ne prend donc pas beaucoup de place et ne nécessite pas un investissement excessif. Pas besoin d’attendre cent mille ans pour avoir la suite. Le seul bémol, déjà cité, pourrait être son traitement parfois léger d’un sujet assez grave et polémique (au Japon, en tout cas).
Un nouvel handicap vient s’ajouter à celui qui voudrait se procurer la série. Kana a arrêté récemment sa commercialisation…

Get Backers

Titre: Get Backers
Auteurs : Randô Ayamine (dessin) & Yûma Andô (scénario)
Editeur japonais : Kôdansha
Editeur français : Pika
Date de sortie du premier tome : jap>17/08/99 ; fr>25/11/03.
Date de sortie du dernier tome : jap>11/04/07; fr>02/06/10.
Au Japon, les quatre derniers tomes sont sortis dans une édition collector avec jaquette inédite et cartes postales bonus.
Perso(s) préféré(s) : Kazuki Fûchoin, Kurusu Masaki, Kagami Kyôji.

L’histoire :
« – Ce qu’on vous a volé, on le récupère. Satisfaction 100% garantie! »
« – Ou presque… »

Telle est la devise de Mido Ban et Amano Ginji qui forment à eux deux la joyeuse équipe nommée Get Backers. Ou récupérateurs, en français, mais c’est tellement plus classe en anglais. Comme leur nom l’indique, leur boulot consiste à récupérer ce que les gens ont perdu/se sont fait voler.
Ces deux jeunes garçons de 18 ans possèdent chacun un pouvoir bien particulier. Ban a son jagan, l’Œil maléfique, qui lui permet de provoquer des illusions chez tous ceux qui croisent son regard pendant un court laps de temps (trois petites secondes). Ginji, quant à lui, possède le pouvoir de produire de l’électricité, comme un Pikachu humain.

Graphisme :
Dans les premiers tomes, les visages sont encore un peu rond et le style est assez semblable à celui de Torû Fujisawa par certains côtés. Ce qui est normal, Randô Ayamine a été l’un de ses assistants (vous pouvez d’ailleurs retrouver ses strips dans les bonus de certains tomes de GTO).
Néanmoins, les personnages respire la classe absolue, étant tous des poseurs maladifs. Ban, Dr Jackal, les Miroku et j’en passe, tous sont atteint de cette maladie (que l’on retrouve aussi dans Bleach).

Sauf Ginji qui, étant l’exception qui confirme la règle, a l’habitude de « SDiser », c’est-à-dire d’adapter une forme simplifier dite Super Déformé (je ne vous ferais pas l’affront d’employer le terme anglais).

Oh, et il ne faudrait pas oublier les plantureuses jeunes femmes, dont Heaven (Hevn en vo) est l’ambassadrice, avec sa poitrine proéminente qui l’empêche de respirer dans je ne sais plus quel tome. De ce côté, Himiko fait contre-poids étant, je cite « plate comme un limande », selon Ban-chan, expert en la matière (et en pelotage, aussi).

Scénario :
Si les premières missions n’ont rien de mirobolantes, elles servent néanmoins à présenter les personnages principaux, leurs caractéristiques et leur jeu de relations, les uns étant liés aux autres… Les choses se corsent et deviennent bien plus sérieuses à partir des tomes 6-7 et de la mission se déroulant au Mugenjô, lieu emblématique de la série puisqu’on découvre au fur et à mesure des chapitres que tout semble y être lié. C’est aussi à partir de ce point que la répétitivité commence, les combats pour atteindre le boss de fin de niveau étant assez longs. D’ailleurs, niveau « je tourne en boucle », c’est dans cet arc que l’on pourra remarquer le plus de fois le fameux symptome de « Je suis ton ennemi mais si tu me bats je (re)deviendrais ton ami ». Un peu redondant, donc.
Et évidemment, on pourra regretter certaines facilités scénaristiques propres aux shônen : la mort n’existe pas. Le mec a perdu 120 milliard de litres de sang, a les os brisés et le cerveau rudement secoué, mais nan, il résiste encore et toujours à l’assaillant. Quelle force ! Quel surhomme !
Une fois cet acte fini, cependant, une première partie est réglée.
De nouvelles missions reprennent, ayant toute un rapport de près ou de loin avec le Mugenjô ou ses représentants. De nouveaux indices sont éparpillés quant au mystère que représente le Mugenjô, ce qu’est Brain Trust, ce que désire cette mystérieuse organisation. Car Get Backers se trouve être bien plus complexe qu’il n’y paraît même si l’intrigue est délayé dans le maximum d’affrontements possibles.
Même sur le dernier acte, où l’on pouvait penser que la situation irait en s’allégeant. Au contraire, les auteurs en rajoutent, créant des ennemis qu’on ne reverra pas et sans aucune finesse psychologique ou approfondissement. A quoi ça pourrait servir, on ne les reverra pas, je viens de vous l’écrire !
D’ailleurs, en parlant de méchants pas beaux… Ils sont littéralement pas beaux, ayant la gueule de l’emploi. Ah ça, ils sont reconnaissables entre mille, les sous-fiffres patibulaires. Par contre, les boss sont toujours très classes. Forcément, ce sont des boss.
Du reste, les missions sont bien menées, et exploitent des thèmes bien trouvés, frôlant toutefois l’irréalisme de temps en temps.

Entre quelques missions, on a droit à des intermèdes. Si certains sont inscrits dans une certaine légèreté, d’autres servent à introduire la mission suivante en douceur, préparant le lecteur à des chapitres bourrés d’action.

La fin :

Le dernier acte est effectivement un peu long (tome 30 à 39), mais permet de conclure toutes les histoires parallèles liées aux différents personnages (Kazuki, Shido, Himiko…). Bien que cela s’éternise un peu, au bout de 39 tomes, on referme le tout dernier volume avec satisfaction. Il faudra attendre la toute fin pour voir les derniers mystères révélés, particulièrement celui du Mugenjô, qui domine le monde de GetBackers. Là encore, on pourrait reprocher certaines choses, tombées avec un peu trop de facilité, mais cette fin reste bonne, et même un peu triste finalement.

Note sur l’édition (rajout du 23/01/11) :
Celle-ci est loin d’être parfaite. En effet, des pages se retrouve en double dans plusieurs tomes (4 ou 5, en tout), à la place d’une autre, et dans le tome 12, le nom d’un personnage est inversé avec celui d’un autre (détail agaçant).

Conclusion :

Du haut de ses trente-neuf tomes, Get Backers n’est pas un manga à investissement aisé. Ça représente quand même plus de 270€, prix éditeur. Heureusement que le marché de l’occasion existe.
Cependant, pour une personne capable d’apprécier un shônen standard mais néanmoins palpitant, Get Backers est un bon choix. Même si, forcément, dans la production actuelle, il y a mieux.

Le Jeu du Chat et de la Souris

Titre :
Tome un : Kyoso wa cheese no yume wo miru (Le Jeu du Chat et de la Souris, devenu en France le titre de la série)
Tome deux : Sojô no Koi ha Nido Haneru (Comme un Poisson Hors de l’Eau, titre du chapitre final de ce second volume)
Auteur : Setona Mizushiro
Editeur japonais : Shôgakukan
Editeur français : Asuka
Nombre de tomes : 2
Une première édition one-shot est sorti en 2006 au Japon, puis l’auteur a repris l’histoire et les deux tomes sont sortis en même temps en mai 2009.
En France, Le Jeu du Chat… est sorti en mai 2007, test d’Asuka pour savoir l’impact réel du yaoi; depuis, c’est l’invasion, preuve que ça vend. La série en deux tomes est publié deux ans plus tard (novembre 2009).

L’histoire :

À cause de son caractère indécis, Kyoïchi s’est laissé prendre plusieurs fois au piège de l’adultère. Mais un jour, apparait devant lui un homme que son épouse a engagé pour enquêter sur ses infidélités : il s’agit d’Imagasé, un garçon qu’il a connu à la fac. Ce dernier accepte de garder le secret, mais en échange, il lui réclame son corps…

Graphisme :

Faisant partie de ses travaux récents, notamment pour le tome 2, les dessins de Setona Mizushiro ne sont plus une inconnue pour les connaisseurs, rien de bien novateur ou de bouleversant de ce côté-là, donc.
Sinon, petit détail sympathique, mais les tableaux, sur les couvertures, représentent métaphoriquement les chapitres de chaque tome.

Scénario :

Par contre, là, que de changements ! L’auteur nous offre une histoire centrée sur l’amour entre deux hommes, bien loin des tourments adolescents de L’Infirmerie ou Diamond Head. D’où le classement par Asuka dans sa collection Boy’s Love, alors que le titre est en fait un jôsei, si l’on se fie au magazine de prépublication japonais. Une petite différence néanmoins importante : on ne vise donc pas le même public que le yaoi lambda. Ainsi, si on joue sur la suggestion d’habitude, ici, c’est bel et bien dessiné. On montre (presque tout). A ce niveau, le tome deux est plus soft (peut-être dû à la prépublication, qui s’est faite vie téléphone portable-c’est beau, la technologie)

Ainsi, après un début servant de prétexte à des scènes osés, et finalement typique du yaoi, on entre dans le vif du sujet. L’auteur exploite ses personnages, leurs pensées, leur psychologie, et l’on se rend compte alors, et c’est encore plus probant avec le tome deux, que Setona Mizushiro n’est finalement pas si éloignée de son univers habituel. Dans un autre registre, effectivement, mais toujours dans une description très juste et touchante des travers humains.

La fin :

Cas assez spécial, ce manga bénéficie de deux fins, pour ainsi dire. Celle du premier tome, vu qu’au départ, c’était un one-shot et qu’il est donc censé se suffire à lui-même, puis celle du second, définitive, cette fois-ci, comme le promets l’auteur en postface.

Celle du premier tome m’avait laissé un léger goût d’inachevé, et j’étais bien content d’avoir la suite sous la main.

Par contre, celle du second tome conclut magnifiquement cette histoire. Le dernier chapitre, très long (près de la moitié de ce gros tome), prend son temps pour amener la fin, et même si certaines actions peuvent agacer alors que tout sembler s’arranger, pas d’inquiétudes, l’auteur veille sur ses personnages. La fin arrive, et elle est bien, comme d’habitude avec Setona Mizushiro.

Conclusion :

Franchement, j’avais hésité à me procurer ce titre. Mais étant fan de Mizushiro-sama, j’ai pu profiter de la réédition pour me procurer cette série, et c’est sans regrets.