Tout d’abord, je tiens à remercier Manga Sukii qui me donne l’occasion d’écrire au moins un article par mois (et ce, même si Mars a vu un regain inattendu de publications)(et c’est pas fini).
Ce mois-ci, l’accent sera mis sur de la romance tragique. Vous pouvez retrouver les sélections de mes camarades directement sur le blog de notre hôte, en plusieurs parties.
Eh bien, vous allez être servi, niveau tragique, puisque mon choix s’est porté sur Devilman, récemment adapté en anime par Netflix, avec un suffixe bien approprié : Crybaby.
L’anime brasse pas mal de thème en très peu de temps, et la romance, même si elle n’est pas mise autant en avant que dans nombre de shôjo gnan-gnan, est au cœur des motivations de tous les personnages. Et en plus, c’est tragique. Mais vraiment, VRAIMENT, tragique. Du genre, on peut pas faire plus tragique. Toutes les histoires d’amour finissent mal. Toutes. Attention, GROS SPOILERS sur le manga ET l’anime de 2018 dans la suite.
La première fois que j’ai entendu parler de Devilman, je pensais que c’était l’histoire d’un mec qui devient un homme-démon et se bat contre des méchants vilains, un peu comme Spiderman. Finalement, c’est pas du tout ça. Ensuite, est venu l’article d’Atom sur Go Nagai qui m’a pas donné envie d’en lire plus vu le focus exagéré sur les femmes dénudées dessinées par l’auteur (hem).
Il aura fallu Netflix, un anime et des gens qui spoilent sur twitter pour que je m’y intéresse, en passant donc par Crybaby. Une adaptation réussie qui modernise le titre (qui en avait bien besoin), tout en conservant son message et son nihilisme teinté de pessimisme.
L’histoire est celle d’Akira, banal lycéen chétif et amoureux de son ami d’enfance (Miki), et qui se fait chambrer par les loubards du quartier, jusqu’à ce que Ryô l’embarque dans une sombre histoire de complot démoniaque. On passe quelques pages (ou jusqu’à la fin de l’épisode 1), et hop, Akira devient… DEBIRUMAAAAAN.
L’anime propose de nombreuses divergences dans son déroulement (notamment certains passages de worldbuilding qui deviennent ici d’incroyables révélations en fin de série, ou la place accrue de la course de relais, magnifique thématique qui prendra tout son sens lors des derniers instants). Mais c’est surtout la place offerte à certains persos secondaires qui marque, alors que le manga reste principalement sur la relation entre Akira et Ryô. C’est le cas pour Miko, « devilwoman » qui doit apparaître sur 30 pages grand max dans le manga et qui ici devient super importante, au point de nouer une relation ambiguë amoureuse avec Miki. Cette douce romance lesbienne n’est qu’une des nombreuses facettes LGBT de l’anime, là où la version d’origine reste plus soft, compensant par une présence accrue de boobs et d’hétérosexualité, snif.
Ainsi, l’anime invente Moyoru Koda, un brillant et jeune athlète, dont l’histoire d’amour avec son petit ami* Junichi va malheureusement s’interrompre brutalement à cause de l’irruption des démons dans notre monde. Tragique.
(*si j’ai bien compris, ils n’étaient pas ensembles parce que c’était un amour à sens unique, encore plus T R A G I Q U E)
Si ces deux romances sont absentes du manga, il n’en reste pas moins la troublante relation entre Akira et Ryô, d’amis à adversaires à… amoureux ? Le manga, malgré un fil rouge plus ténu (les démons arrivent un à un sans quasiment aucun lien et un tome entier est consacré à des voyages dans le temps (WTF ???)), réussi à mettre en avant le lien particulier qui unit les deux jeunes hommes. Le chapitre « Un jour d’été » est en ce sens extrêmement révélateur. On y voit en effet un rêve homoérotique dans lequel Akira échappe à Ryô, lui préférant Miki. Des sentiments qui n’auront malheureusement jamais l’occasion de se concrétiser. Tragique.
~{Déjà paru}~
Janvier : « un manga illustrant un nouveau départ »
~{A venir}~
Mars : « Un manga avec un message sur l’environnement »
Avril : « un gag manga / yonkoma »
Mai : « Un manga avec un enfant comme protagoniste principal »
Juin : « Un manga avec un sport peu connu »
Juillet : « Un manga classique »
Août : « Un manga de mon auteurice favori-te »
Septembre : « Un manga avec un personnage qui rentre dans la vie active »
Octobre : « Un manga terrifiant »
Novembre : « Un manga historique se déroulant en Asie »
Décembre : « Un manga qu’un ami te recommande depuis longtemps »
Une réflexion sur « [CHALLENGE] Manga Suki 2018 : Février »