Loin de moi l’idée de commencer un nouveau format d’articles où je viendrais chaque mois vous présenter les nouvelles séries lancées par les éditeurs. Je n’ai pas vraiment l’envie, le temps et les moyens financiers de commencer des mangas aussi souvent. D’ailleurs, le point commun de ces deux séries, Centaures et Spiritual Princess, c’est qu’elles sont toutes deux terminées. Enfin, pour Centaures, pas encore, mais d’ici quelques années, l’auteur (auteure ?*) ayant prévu 5 tomes. L’autre est fini en 12 tomes, comme indiqué à l’arrière. De plus en plus de mangas indiquent lorsque la série est finie dans son pays d’origine, preuve que c’est devenu au fil des années un argument de vente.
Centaures est un seinen de Ryo Sumiyoshi qui compte pour le moment 2 tomes au Japon (sur 5 prévus, donc). A priori, le premier arc se termine dès le volume 2, prévu dans une semaine. On y suit Matsukaze, un centaure des montagnes, qui se fait capturer par les humains lors d’une tentative désespérée de sauver son fils, Gonta. Prisonnier, il fera alors tout pour retrouver Gonta.
Au départ, ce n’est pas le scénario qui m’a intéressé. J’ai fait connaissance avec Centaures en voyant les couvertures, puis le tumblr de la mangaka. C’est magnifique. Le trait est détaillant, vif et dynamique, super précis, et les décors sont riches, immersifs. Evidemment, Sumiyoshi maîtrise à la perfection l’anatomie animale : ses centaures sont bluffants de réalisme, les muscles humains et chevalins vivent sous nos yeux.
Le scénario est un peu plus classique, du moins dans son déroulement. Heureusement, l’univers présenté est suffisamment original et bien pensé (comme le prouve la postface) pour combler tous les petits défauts. Bref, une bonne pioche pour Glénat.
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Spiritual Princess est un shôjo de Nao Iwamoto, édité par Kazé en France. Pour le moment, la série est bimestrielle (au moins jusqu’au tome 3), espérons que cela dure… Car le thème des yôkai est peu porteur en France (euphémisme). Heureusement, cela n’est pas vraiment l’élément central de ce titre. Même si l’héroïne est la fille du tengu protecteur de la montagne et de la ville l’entourant, on suit plutôt les déboires d’Akihime, dans son quotidien, entre études, rencontres sportives et, évidemment, recherche de l’Amour avec un grand A. Les choses se compliquent lorsqu’elle va devoir entre au lycée…
Les yôkai ne sont jamais très loin, notamment grâce à Shun, l’ami d’enfance qui suit un entraînement pour devenir un tengu. Mais ils ne sont pas au cœur du récit, contrairement à un titre comme Le Pacte des Yôkai où chaque chapitre voit l’intervention de ces bestioles typiquement japonaises.

Concernant le dessin, le style de Nao Iwamoto est à la fois classique, tout en étant très personnel. On voit d’entrée de jeu que c’est du shôjo, mais en même temps l’autrice à un style bien à elle (notamment sa façon de dessiner les yeux, ou ses chara-designs un peu complètement barrés). Sinon, au niveau du découpage rien d’extraordinaire : elle utilise des cases de taille variable qui s’enchaînent.
Un tome introductif plutôt agréable, qui respire la bonne humeur, qui laisse s’installer son histoire et ses personnages. En espérant que la suite offre plus d’enjeux et élargisse le bestiaire et explore plus la mythologie des Tengu.
(*j’avais vu un article qui parlait d’unE mangaka mais Glénat la/le genre au masculin dans la postface ??? C’est pas clair…)
Pour centaures c’est vrai que visuellement très artistique même si il y a quelques imprécisions au niveau des actions quand elle sont trop nombreuses. J’en ai lu quelques pages et je pense me le prendre bientôt.
Pour Spirtual j’attends de Le recevoir 🙂