L’ère des Cristaux tome 6 : Échec et mat

Le voilà enfin ! Alors qu’il est paru il y a  six mois au Japon, nous pouvons enfin découvrir le sixième tome dans notre belle langue.ere-cristaux-6-glenat

Souvenez-vous. A la fin du tome précédent, Phos, en équipe avec Fantôme, tentait de contenir une nouvelle attaque des Séléniens. Mais alors qu’il s’entête à vouloir communiquer avec l’ennemi, voilà qu’il se prend une volée de flèches… Quelle imprudence !

Et Phos va devoir payer les conséquences de cet acte. Après un réveil difficile, vient le moment de la remise en question. Peut-il continuer sa quête de la vérité si pour cela il doit risquer la vie de ses partenaires ? Que faire à propos de ses soupçons sur les liens qui uniraient Maître Vajra aux Séléniens ?

Si le tome précédent remettait en avant des personnages secondaires que l’on avait presque perdus de vue (comme Zircon, Diamant ou Rutile), celui-ci au contraire nous introduit pas mal de nouveaux cristaux. Pas moins de 5 nouvelles têtes ! Mais certaines gemmes apparaissaient déjà, sans avoir été formellement nommées, comme Tourmaline Melon ou Sphène qui faisaient de la figuration dans le premier tome. Parmi eux, seulement trois apparaissent sur cette couverture enneigée, faute de place. Dommage pour Melon et Hémimorphite. Bref.

cairngorm
Cairngorm ou Morion ?

Ces nouveaux personnages permettent, en plus d’agrandir le cast, de compléter la liste des 28 gemmes présentes au début de l’histoire (le compte est presque bon). Nos cristaux sont donc de plus en plus nombreux, mais ce n’est en soi pas une mauvaise chose. Déjà parce que tous n’apparaissent pas en même temps. Cela fait longtemps que l’on n’a pas revu Améthyste par exemple, snif. D’ailleurs, cela peut aussi être considéré comme un défaut (eh oui !) : après un moment de gloire, souvent fugace, les cristaux secondaires redeviennent des figurants. Dommage.

La grosse surprise du tome, pour ceux qui lisent les scans, c’est Cairngorm (カンゴーム), devenu Morion en vf. Au niveau minéralogique, cela ne change pas grand chose puisque ce sont tous deux des variétés de quartz fumé, distinct seulement par leur localisation. Cependant, cela montre un choix de traduction que je n’avais pas noté avant. En version japonaise, tous les personnages ont des noms en anglais, excepté Maître Vajra (Kongô Sensei, 金剛先生) et Cinabre (Shinsha, シンシャ). Il semble donc que la traductrice ait décidé de donner des noms français à tous et que Cairngorm était trop écossais pour elle ! En soi, ce n’est en rien dramatique, cela va juste être une question d’habitude et d’adaptation.

Après, avec ces chara-designs très (trop ?) subtilement différents (cela se joue parfois à une coupe de cheveux et un regard)(Peridot et Phos se ressemblent beaucoup), il risque de devenir de plus en plus difficile d’introduire de nouveaux personnages. A voir comment Haruko Ichikawa réussira à déjouer ce piège.

On remarquera, avec tristesse, que ce tome est le premier dans lequel Cinabre n’apparaît pas, alors qu’il reste pourtant au centre des pensées de Phos, toujours désireux de lui trouver une place, même si son enquête l’éloigne quelque peu de cette mission.

On note aussi qu’après l’apparition d’un Sélénien étonnant il y a deux tomes et un tome 5 plutôt calme dans ces combats, celui-ci retrouve le goût du danger, avec des attaquants optant pour une tactique des plus vicieuses. L’attaque la plus originale jusqu’ici, encore plus que l’étrange Shiro. Le sous-texte sexuel n’en est que plus menaçant. Et encore une fois, on ne peut que se poser des questions lors de la conclusion avec Maître Vajra…  On retrouve également la thématique de la perte, du deuil et de l’importance du self-care, dans des moments touchants narrés par Péridot et Sphène. Il ne faut jamais oublier que, dans L’ère des Cristaux, tous ont perdu un être cher.

Le scénario continue d’avancer à grand pas, et si Phos a mis de côté son enquête sur Maître Vajra, les événements de ce tome le force à prendre des responsabilités et à évoluer. Il est loin le temps où il n’était qu’un fragile cristal voué à ne rédiger qu’une histoire naturelle. Mais c’est bien évidemment au moment même où la routine s’installe que Haruko Ichikawa frappe. On pourrait parfois craindre que le récit s’enlise dans d’interminables successions de combats contre les Séléniens, mais chaque affrontement apporte une nouveauté, une avancée dans le scénario.

Evidemment, niveau dessin, c’est dans la même veine que les premiers tomes, avec ce contraste important entre le noir et le blanc, cette mise en page mettant en valeur l’esthétisme et ce découpage avec des cases rectangulaires qui doivent être tracées avec des équerres pour être certain d’obtenir des angles de 90°.

Enfin, c’est sur un cliffhanger de malade que ce clos ce tome. Encore pire que le tome précédent. La mangaka nous laisse patienter jusqu’à la fin de l’année pour la suite, avec un tome 7 sans date exacte pour le moment, mais prévu le 23 Mai au Japon (pas d’édition spéciale de prévue pour le moment, mais je croise les doigts parce que j’espère encore une peluche des Mofu Mofu du tome 4). On peut donc l’espérer dans les six mois suivants chez nous, selon la rapidité de Glénat. Et désormais, nous sommes entièrement dépendant du rythme japonais…

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