On connait tous quelqu’un à qui tout réussit et dont le chemin semble tout droit tracé dans la chance et le bonheur. Ichiko Sakura est de ces gens-là. Tout, absolument tout, lui réussit depuis sa naissance. Belle, elle dispose d’un physique avantageux qui place toute la plèbe masculine à ses pieds. Intelligente, elle résout avec brio les problèmes mathématiques, possède un accent anglais parfait et réussit sa scolarité sans le moindre soucis. Bref, la belle vie, sans faire le moindre effort.
Jusqu’au jour funeste où intervient Momiji, la Déesse de la Poisse. En effet, il y a urgence : Ichiko absorbe involontairement l’énergie du bonheur des gens qui l’entourent, ce pourquoi sa vie est si rose ! Inconsciemment, elle leur vole du bonheur, voire leur cause du malheur !
Tama, la Maneki Neko déjanté, Momo, l’inugami masochiste, Bobby le bonze pervers en compagnie d’un inconnu sûrement dérangé du ciboulot.
C’est avec ce postulat de départ farfelu que Yoshiaki Sukeno entame son (pas si) long shônen, dont le seizième et dernier tome sortira d’ici trois semaines au Japon. En France, Tonkam s’occupe de nous sortir le manga depuis le printemps 2013, le tome 3 sortant la semaine prochaine.
Prépublié mensuellement dans le Jump Square aux côtés de Letter Bee ou D.Gray-Man (lol), les premiers chapitres se contentent d’introduire le sujet et les différents protagonistes voués à être récurrents. Ainsi, Momiji concocte des plans plus ou moins ingénieux avec l’aide de Kumagai, la mascotte mignonne (?) du titre, plans que devra déjouer Ichiko grâce à sa chance naturelle ou à l’intervention d’allié inattendu, comme Bobby et l’arme secrète qu’il lui confiera.
Totalement l’opposée l’une de l’autre, le duo Ichiko/Momiji fonctionne à merveille. Le mangaka fait donc s’affronter deux femmes fortes dans la joie et la bonne humeur. Car Bimbogami Ga ! ne se prend pas du tout au sérieux, enchaînant les gags et chutes comiques jusqu’à briser, parfois, le quatrième mur. Les différents chapitres pullulent de références à d’autres œuvres, allant de One Piece à Dragon Ball en passant par Death Note, l’une des plus mémorables.
Le duo d’héroïnes accompagné de Kumagai, la mascotte (si, si) du titre.
Avec son style de dessin fin et grâcieux, Yoshiaki Sukeno nous livre des personnages aux grands yeux et mentons pointus tellement tranchants qu’ils pourraient accidentellement nous crever les yeux. Bon, j’exagère, les enfants ont des bouilles toutes rondes et les garçons ont souvent des mentons plus carrés.
Là où le bas blesse, c’est dans l’usage relativement rare du fan-service, même si c’est dans un but humoristique. En même temps, avec une héroïne qui a rembourré « son soutien-gorge avec des pastèques », pour citer Momiji, on ne peut pas trop s’étonner que l’auteur en profite quelque peu pour la dévoiler de temps à autres. Heureusement, le manga ne tourne pas autour de la poitrine d’Ichiko (malheureusement pour Bobby), et rares sont les scènes aguicheuses. Ouf !
Comme je vous l’ai (discrètement) suggérée au cours de ce texte, l’auteur déborde d’imagination pour inventer une foule de personnages tous plus frappadingue que leurs prédécesseurs. Pour preuve, la page-couleur du premier tome qui dévoile les futurs protagonistes apparaissant dans les nombreux chapitres suivants, typiquement le genre d’illustrations que l’on retrouve habituellement pour conclure une série !
Ainsi, avec seulement deux tomes parus, l’univers de Bimbogami Ga ! est à peine effleuré et il n’appartient qu’à vous, chers lecteurs, de partir l’explorer ! Let’s go !
Boobs.
Même avec ton article, j’hésite toujours à lire ce manga =/
Entre Bimboobsgami Ga ! et Medaka Boobs, je te suggère le premier, j’ai trouvé qu’il se maintenait mieux sur la longueur là où Medaka s’enfonce dans la surenchère de scénario à la noix. :3
J’ai regardé seulement le premier épisode de Bimbogami Ga, j’ai pas cherché à voir les suivants. Mais ton article me donne envie de le faire… quand j’aurai un peu de temps devant moi ! x)
Heureux d’avoir pu te (re)tenter ! Cela dit, je n’ai pas vu la série animée, je ne sais donc pas ce qu’elle vaut…