Chapitre 4 :
The ghost from Egypt
« Resurrected back before the final fallen
I’ll never rest until I can make my own way »
I Stand Alone, Godsmack.
Anzu s’en voulait un peu de ne pas avoir pu assister au duel entre le capitaine Yûgi et Seto Kaiba. Otogi le lui avait narré, et elle était impressionnée par la maîtrise de son patron. Il était doué, ça, il n’y avait pas à chipoter là-dessus. Jôno-Uchi était du même avis qu’elle. Lui aussi aurait aimé voir ça : lui-même duelliste, il pensait pouvoir s’améliorer en regardant les plus grands s’affronter. Voilà donc une occasion de loupée…
Depuis, le calme était revenu au sein de Fameginkgo. Les investigations sur la Kaiba Corporation n’avaient rien donné de plus que ce qu’ils ne savaient déjà, excepté une information cruciale sur la mort de Gôzaburô Kaiba. Le père adoptif de Seto n’avait pas connu une mort paisible, puisqu’il s’était suicidé en se jetant du haut de la tour en plein milieu d’une réunion. Les mauvaises langues disaient que c’était le fils qui avait poussé son père dans le vide…
Aucun marché ne semblait avoir été conclu entre KaibaCorp et Industrial Illusion, parfois abrégé I², la société que possédait le génial inventeur du jeu de cartes, soit disant partenaire dans la réalisation de la « simulation virtuelle ».
Anzu se disait qu’elle n’avait servi à rien dans l’histoire. Elle avait même le sentiment qu’elle avait été envoyée au lycée pour servir de diversion. Ce qui était peut-être le cas, en y réfléchissant un peu plus. De la part d’un tel stratège, cela ne la surprendrait pas.
– Je détecte une anomalie dans le comportement de la Faille ! s’alarma Honda. Ce n’est peut-être pas important mais je pense que ça vaut le coût de vérifier. On sait jamais.
– La Faille s’ouvre de plus en plus, dernièrement, nota Otogi. C’est inquiétant, non ?
– Hum… Je pense qu’à l’échelle humaine, ça peut paraître anormal, mais sur le long terme, c’est vraisemblablement un comportement tout ce qu’il y a de plus commun. Comme les variations climatiques, en somme.
Le capitaine Yûgi arriva sur ces entrefaites.
– Que se passe-t-il ?
– Oh, pas grand chose, répondit Honda. Juste la Faille qui s’agite plus que d’habitude.
– Tu peux voir les zones d’activités ?
– Tout de suite, chef.
Honda pianota sur les touches de commandes nécessaires et une carte de Domino apparut, divisées en plusieurs morceaux sur les nombreux écrans. Des zones rouges indiquaient l’intensité de vibrations spatio-temporelles qui agitaient le continuum espace-temps.
– Hum, acquiesça Yûgi. Anzu, Maï, pouvez-vous vérifiez cela ? Jôno, apporte-moi un café au bureau, j’ai de la paperasse à remplir pour Tsugu-no-miya Akihito.
Avoir pour correspondant l’Empereur du Japon, c’était la classe internationale.
***
Anzu n’en revenait pas. Elle, en mission avec la bimbo blondasse de l’équipe. Elle ne supportait pas Maï. Aussi, le trajet en voiture fut des plus longs et tendus possible. Un silence de mort régnait entre elles. Cela promettait pour leur coopération.