Torchwood Books (1)

J’avais déjà commencé à faire des reviews des romans Torchwood, en commençant directement par le premier. J’avais dans l’idée de les traiter un à un, et puis, bon, on attend encore la suite. Pour ce billet, je vais donc faire du 3 en 1, comme certaines lessives.

BBC books avait eu l’idée étrange de sortir 3 romans Torchwood pour accompagner la diffusion de Miracle Day l’année dernière. Si, en soit, ça ne paraît pas étrange, leur sortie le fut, vu qu’aucun n’est paru en même temps comme le voulait la tradition. On a d’abord eu First Born, Long Time Dead puis The Men Who Sold The World. Ce qui respecte à peu près une certaine chronologie.

Mais plus qu’une introduction à Miracle Day, il s’agit aussi pour beaucoup d’une conclusion à Children of Earth.

Bon, comme toujours, y a du bon et du moins bon. On va donc commencer par le pire, ce qui permettra de finir sur une note plus joyeuse.

The Men Who Sold The World est sorti alors que MD touchait à sa fin. Le but de ce roman est surtout de nous introduire Rex Matheson, le type de la CIA un rien agaçant qui a se faire happer par Torchwood. Sauf qu’avec déjà plus de la moitié de la saison diffusée aux USA à la sortie du bouquin, on savait déjà que Rex était le plus désagréable des personnages, pire qu’Owen. C’est dire.

Deuxième problème : au début de MD, Rex ne connaît rien de Torchwood et n’en a jamais entendu parler. Il le dit lui-même dans le premier épisode. Bref, ça commence mal.

Petit résumé maison : après l’explosion du Hub, le gouvernement anglais a récupéré tout ce qu’il était possible de récupérer, et désormais, il vend certains trucs au plus offrant. Sauf qu’une cargaison va disparaître dans d’étranges circonstances, et que la CIA va s’y trouver mêlé. Le rapport avec Torchwood, le vrai, celui que l’on retrouve dans la série, est extrêmement dilué dans quelques flash-back où l’on retrouve Gwen, Jack et Ianto, des allusions au logo en forme de T, et… Et c’est tout.

Bref, ce n’est pas une réussite, et ce fut même un calvaire de le finir, l’auteur s’empêtrant dans des histoires de paradoxe temporel auquel je n’ai pas capté grand chose. Faut dire que mon manque d’intérêt pour le truc n’aidait pas non plus. Et puis, moi, quand je vois une dizaine de chapitres 19, je crois plutôt à une erreur de typographie qu’à un réel effet de style. Mea culpa.

En fait, c’est le livre qui m’a convaincu qu’un Torchwood avec Rex aux commandes ne m’intéresserait pas du tout.

Passons donc à la suite, avec First Born. Ecrit par James Goss, qui a déjà un long passif avec la série et qui connaît donc bien l’univers sur lequel il bosse. C’est déjà un bon point.

Cette fois, l’histoire reprend quelques mois après la fin de Children of Earth. Gwen, Rhys et la nouvelle venue de la famille Anwen continue de se cacher du gouvernement, bien décidé à retrouver tous les membres encore en vie de l’organisation secrète. Ils vont donc se réfugier loin, très loin de Cardiff, dans une caravane dont les clés appartenaient à Torchwood. Sauf que, évidemment, cela signifie que Torchwood surveillait le petit village de Rawbone…

"Is there any escape from your old life ? From bloody Torchwood ?"

Ce deuxième roman est carrément mieux que le précédent, et même si le défi n’était pas si difficile à relever, cela fait du bien de retrouver un roman Torchwood qui fait vraiment penser à Torchwood. Un mystère pas mondial, une menace pas mondiale, de nombreuses références au Torchwood pré-saison 3, on a là un bon livre. On peut aussi souligner que le mystère ne dure pas pendant des pages, sa résolution se faisant avant la cinquantième page. Et ça, par rapport à la lenteur de Miracle Day, ça fait aussi du bien.

La narration elle-même est originale, puisqu’elle navigue entre les points de vue complémentaires de Rhys, Gwen ou de personnes tierces mais impliquées dans l’histoire. On découvre rapidement qu’une fois de plus, Jack était mouillé dans l’affaire, mais, pour une fois, ce n’est pas un sombre secret mettant en danger le monde. C’est même assez anecdotique, et on aurait mis un autre type à la place de Jack, c’était pareil (ou presque, parce que ces caméo sont quand même nécessaires).

Seul bémol, les types qui poursuivent Gwen : contrairement à ce que laisse croire le résumé au dos du livre, on aura aucun indice.

First Born est donc un très bon roman, et il était difficile de croire que l’on pouvait faire mieux. Et pourtant, c’est simple. Il suffit de se débarrasser de Gwen et de prendre pour héroïne une autre femme forte. Oui, je parle de Suzie Costello, la femme qui peut mourir deux fois et encore revenir à la vie.

Long Time Dead narre donc sa dernière aventure. Alors que le Hub a explosé, le Département, structure secrète plus ou moins affilié au MI5 (ou MI6, je sais pas, j’ai pas cherché à comprendre ce genre de subtilité), s’occupe de récupérer tout le bazar alien à moitié détruit mais peut-être encore dangereux. L’un de ces bidules sera vendu est causera le pire roman Torchwood (voir plus haut).

Sauf que, pour une raison inconnue, Suzie se réveille, intacte. Pas de trace des coup de feu qu’elle a reçut en pleine tête, et elle ne vide pas l’énergie de quelqu’un. D’ailleurs, Suzie aura l’occasion de regretter son geste. Si c’était à refaire, plutôt que de perdre du temps à essayer de tuer son père, elle enfermerait Gwen quelque part, afin de gagner sa liberté…

Dans le même temps, l’inspecteur Tom Cutler subit des hallucinations : un homme au long manteau militaire flottant au vent, un type au costard toujours impeccable, et l’ex-flic un peu casse-couille. Qu’est-ce que cela signifie ?

C’est sur cette base que démarre ce troisième « prequel ». On a donc le plaisir de retrouver Suzie, toujours aussi débrouillarde avec ces plans prévus bien avant sa mort mais qui lui servent bien après. Le récit est habilement ficelé et tout se recoupera pour un final à couper le souffle.

L’action est de retour à Cardiff, et malgré la présence plus que dispensable de PC Andy, on savoure ce retour aux sources. Et là, on se rend compte que Cardiff=Torchwood et que, si délocaliser partiellement la série en Amérique aurait pu être une bonne idée, il aurait fallu trouver une solution pour que Cardiff reste la clé de voûte.

En effet, après être morte pendant plusieurs années, Suzie se réveille dans une ville qu’elle connaît, mais sans Torchwood pour garantir sa sécurité. Elle cherche donc à savoir ce que sont devenus Tosh, Ianto, Owen, Gwen et Jack. Evidemment, Suzie est la plus fanatique des hate girls de Gwen. Apprendre qu’elle est la dernière survivante aura de quoi la faire rugir.

Mais alors qu’une menace sans nom, pire que la mort elle-même, se fraye un chemin à travers la faille, Suzie, finalement dernière membre de Torchwood, saura-t-elle passer outre ses démons et sauver le monde ?

"It was coming. The screaming of millions."

Car tout le roman est centré sur la dualité de Suzie Costello. Bad girl qui tue des gens pour les ressusciter avec le fameux gant, mais aussi membre d’une équipe qui sauve le monde au moins une fois par semaine, sans compter les heures supp’. Femme fatale qui veut réussir sa nouvelle vie d’après la mort, mais qui se rend compte du mal qui vient à travers elle. Un personnage complexe, dont la psychologie sera bien exploitée au cours des 250 pages de ce roman.

Sans même compter les nombreuses référence à Torchwood, à ce putain de Torchwood qui bousille des vies, des innocents, qui détruit tout. Que serait-elle devenue sans ça ?

Le roman de Sarah Pinborough est donc le meilleur de cette cuvée pré-MD et le fait qu’il repose pour beaucoup sur les deux premières saisons (malgré un point de départ postérieur à CoE) n’y est pas étranger. L’allusion à la création d’un Torchwood en Amérique est même plutôt amusante, quand l’on sait l’accueil du public pour la saison 4, celle qui n’aurait jamais existé (ah ?). Cela dit, un Torchwood America avec Suzie pour chef, ça aurait du mordant !

*************

Si vous êtes en manque de Torchwood, vous savez donc ce qui vous reste à faire. La prochaine fois, je vous parlerais en long et en large d’Exodus Code, l’unique roman qui se passe après la saison 4, alors qu’une cinquième est toujours aussi hypothétique, la dernière interview de R. T. Davies indiquant que la série pourrait aussi bien revenir dans 5, 10 ou 20 ans. Super, prend-nous pour des cons, on dira rien.

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