Prévu si je me rappelle bien pour Janvier dernier, c’est finalement en cette rentrée pluvieuse que l’on peut enfin découvrir Palepoli, oeuvre atypique d’Usamaru Furuya.
Titre : Palepoli
Auteurs : Usamaru Furuya
Éditeur japonais : Ohta Shuppan
Éditeur français : Imho
Nombre de tomes : 1
Histoire :
Difficile à résumer, puisqu’il n’y en pas vraiment, à proprement parler. Palepoli est un recueil où se croisent un nounours apparenté à Pedobear, Jésus et des salarymen étranges. Le résumé fourni par Imho est révélateur :
Usamaru Furuya réalise avec Palepoli une série de gags surréalistes à l’humour intelligent et transgressif qui appellent à la réflexion et à l’imagination. Inventives et ludiques, ces saynètes en quatre cases n’hésitent pas à prendre en dérision les grands symboles de nos sociétés contemporaines qu’ils soient religieux, artistiques ou populaires, pour en faire des personnages absurdes. Parodie, mise en abyme, jeux de mots et autodérision caractérisent ce manga avant-gardiste où l’inspecteur Colombo côtoie Michel-Ange et les Beatles. À l’image de cette narration hétéroclite, Usamaru Furuya multiplie les registres graphiques en passant du pointillisme au trompe l’œil, tout en réadaptant des tableaux cubistes ou des chef d’œuvres de la Renaissance.
Mon avis à moi (version courte sans spoil) :
Avec Palepoli, Usamaru Furuya emprunte d’étranges chemins. D’abord, parce qu’avec le schéma répétitif du 4-koma (mais pas simplement vertical, ici), on pouvait s’attendre à un manga d »humour à la sauce Furuya. Et pourtant, il n’en sera rien.
En effet, ce format est avant tout un terrain d’expériences pour le mangaka. Passant d’histoires (relativement) drôle à des récits gores et violents, l’auteur jongle avec plusieurs thèmes, revenant régulièrement sur certains sujets (les planches refusées, un tic étrange et contagieux…).
Mais si les récits sont variés, le style graphique l’est tout autant. Chaque page change de ton, allant dans la recomposition d’oeuvres ou de personnages célèbres, avec un réalisme bluffant, ou plus minimaliste, pour certain des yonkoma, plus doux et rond, pour d’autres. Bref, on a le droit à une étendue plus que complète du talent artistique de Furuya, avec même des pages couleurs vers la fin de l’ouvrage. Un bonus plus qu’appréciable.
Au niveau de l’édition, si on oublie les retards successifs, on tient là un beau livre, même si le texte est un peu décalé des bulles sur une page (enfin, en tout cas, sur mon exemplaire).
Avec l’arrivée du prequel de Litchi Hikari Club pour 2013 (toujours chez Imho), on peut se déclarer heureux de revoir Usamaru Furuya prochainement…
Rien à redire, j’ai beaucoup aimé le manga. Et j’ai également eu le problème du texte décalé des bulles.
Donc ce n’est pas limité qu’à mon seul exemplaire. Dommage, j’aurais eu une version collector ! o/