Avec 6 tomes au compteur dans son pays d’origine, Vassalord est l’une des séries les plus longues de Nanae Chrono, qui, à l’instar de certaines consoeurs, en poursuit plusieurs à la fois. Senki Senki Momotama fait seulement sept tomes, et c’est le record perso de la mangaka.
En France, l’auteur s’est faite connaître grâce à Peace Maker (5 vol.) et sa suite (en pause), avec que Kami ne cesse toute activité. Ils avaient également publié les deux premiers tomes de Vassalord, et c’est aujourd’hui grâce à la branche manga des éditions Soleil que la série revient.
Pour marquer le coup, Soleil décident de tout changer : maquette de la couv’, traduction, lettrage, pages plus blanches, encre plus noire, présence d’une page couleur; bref, on fait table rase du passé.
Personnellement, je connaissais les travaux de l’auteur grâce aux deux autres séries, et j’avais adoré Peace Maker. Et aussi Peace Maker Kurogane, mais en l’absence de fin, en sachant que l’auteur sort un tome tous les 4 ans. Bon, ben, ça refroidit les ardeurs…
Vassalord est prépublié dans le Comic Blade des éditions Mag Garden, aux côtés de titres atypiques comme Amanchu ou un peu nase tel Princess Lucia, et comme tous les titres publiés dans ce magazine, le public visé reste assez flou.
Bref, de quoi ça parle ?
Eh ben, Vassalord, c’est l’histoire d’un cyborg au service du Vatican, qui chasse des vampires… alors que lui-même en est un. Charles, c’est son nom, est pour se faire aidé par son maître, le sexy Johnny, avec lequel il entretient une relation ambiguë. Ensembles, ils vont traquer leurs semblables trop meurtriers, et se trouver mêlés à une sombre histoire…
Surfant donc sur la vague des vampires, le titre atterrit ainsi dans la collection Gothic de Soleil Manga, et si certains se diront, oh non, pas encore un truc avec de beaux éphèbes torturant de peu farouches jeunes pucelles, il faut noter que le manga a débuté en 2006 au Japon, bien avant que la mode des vampires n’envahisse tous les médias. Et puis, il n’y a pas de pucelles à attaquer, puisque Johnny se contentera de son cyborg-vampire.
En même temps, derrière une couverture aussi langoureuse ne pouvait que se cacher un manga au relent yaoiste. Eh oui, les deux tourtereaux sont ouvertement gay, et j’en parle juste pour faire venir les visiteuses (ou visiteurs) qui tombe ici en tapant ‘muscle manga gay’, lolilol.
Mais en dehors de ça, il y a aussi un scénario qui se dessine au fur et à mesure des chapitres. Nanae Chrono distille habilement les éléments clés du récit, et fait intervenir des personnages qui sont appelés à un rôle plus important par la suite, tandis que les mystères abondent. On peut juste regretter le côté artificiel de certaines avancées (notamment le premier chapitre du tome 2), mais passé ce détail, l’histoire suit son cours avec plus d’aisance.
Evidemment, le dessin n’est pas en reste, avec de splendides créatures, masculines ou féminines, plus de véritables décors pour moins de trames, et des scènes d’actions pas trop confuses. L’auteur utilise aussi le SD à bon escient, rendant ainsi des scènes parfois crues bien plus choupi qu’au premier abord. Oui, parfois, Vassalord, loin du sang et des tripes, parfois, c’est kawaii.
Cependant, avec une seule sortie annuelle au Japon, l’édition française aura vite fait de rattraper le tout. Tant pis, il faudra faire avec.
Ça à l’air pas mal !
Oui, c’est un bon manga ! =D
Shonen AÏ quand même !
Ouais. Vaguement. L’auteur semble hésiter entre les allusions discrètes et le rentre-dedans plus bourrin. Mais elle ne pourra pas éternellement tenir en équilibre sur ce fil…
Cela veut-il dire que tu vas bientôt de mettra au yaoi ?
Non… ^_^
ouah, t’es pas drôle. Pourtant je suis sûre que je pourrais t’en trouver plusieurs qui te plairaient. Mais déjà…est-ce que tu aimes les bisounours ?
Au fait, changement de sujet, mais tu veux bien être gentil et frapper ta soeur jusqu’à qu’elle poste un billet sur notre blog à ma place ? Je suis trop loin pour lui faire peur donc j’apprécierais ton sacrifice.
Ah, ça, c’est bon, je peux faire. Je lui dirait que c’est de ta part. =)