Saiyuki Reload 10 – fin de série

Et voilà ! La Prophétie paninienne s’est enfin réalisé ! Comme prévu, les trois derniers tomes sont sortis à six mois d’intervalle chaque, et, pour une fois, sans aucun report de dernière minute. Si l’on peut féliciter l’éditeur de sandwich pour sa ponctualité, pas d’inquiétudes à avoir, il reste plein d’autres détails sur lesquels se plaindre. On ne devient pas un éditeur compétent et respectable du jour au lendemain…

Tout d’abord, concernant l’édition elle-même, tous les tomes de la série ont malheureusement subi un traitement lamentable. Pages-couleur trop fines, contraste trop faible (notamment sur les pages-couleur de la prépublication laissées en N&B dans la version reliée), coquilles & fautes d’orthographe, tomes à la rigidité cadavérique, et j’en passe. Toute une liste de défauts qui masque sans peine le peu d’amélioration depuis la première série Saiyuki. A savoir, le prix et l’absence de carré blanc laid et repoussant.

Tout le monde appréciera le tome 7, dans lequel l’auteur nous invite à regarder sous la jaquette, où une surprise nous attends. Surprise que Panini n’a pas conservée…

Mais, passons. On pourrait parler des heures et des heures de Panini, mais ce n’est là pas le but de cet article.

Ce dixième tome conclut donc la deuxième partie de la saga Saiyuki, un arc qui prolonge la série en n’évoquant à peine le véritable but de la bande à Sanzo : empêcher la résurrection du Démon-Taureau Gyumao. Reload est donc une sorte de parenthèse mettant de côté l’histoire principale pour évoquer plus en profondeur les relations complexes, et souvent teintées de haine, entre humains et yôkai. Du coup, Kogaiji et sa petite bande sont absents durant la quasi-totalité des 10 tomes.

Le véritable ennemi de cet arc est apparut bien plus tôt, tirant les ficelles dans l’ombre dès la première partie. Oui, c’est bien lui, Ni-Jian Yi… ou le bonze Ukoku, de son autre nom…

Reload fait également intervenir deux nouveaux personnages, cruciaux pour l’intrigue. Hazel, « l’ange aux yeux bleus », et son serviteur Gatô. Hazel et Gatô forment un duo complexe, tant dans leur relation que dans leurs motivations. Avec eux, rien n’est simple, et l’inimitié de Hazel envers les yôkai refroidira sensiblement l’ambiance entre Sanzo et le reste de la bande…

C’est par eux que l’acte « Even A Worm », qui caractérise la série, commence. Cet arc est à l’origine de l’ambiance, de la morale et de la motivation même de cette seconde partie. On comprend petit à petit le pourquoi de ce titre (grâce à une note explicatrice, notamment), tout comme les toutes dernières pages nous explique le pourquoi du « Reload » et du « Blast » de la troisième et dernière partie. Bref, tout à un sens et Minekura montre qu’elle sait où elle va, même quand elle se permet des digressions de dix tomes.

Saiyuki Reload, c’est donc une très bonne série, permettant d’en apprendre plus sur notre quatuor principal, sur un ennemi charismatique, et sur l’univers du manga. En somme, une très bonne série, dont le seul regret pourrait venir de l’absence totale de résolution des mystères (à quand le réveil de Nataku, à peine aperçu le temps de deux cases, ou même l’identité du mystérieux Yôkai vu au tome 2 et qui réapparaît en rêve dans Saiyuki Offroad* ?). Il faudra attendre Blast pour espérer lire les réponses aux nombreuses questions laissées en suspens.

En attendant, ce serait bien qu’un éditeur s’intéresse à la publication de Saiyuki Gaiden… Histoire de nous faire patienter d’ici au retour de Blast dans les pages du Zero-Sum…

[* : Offroad est un hors-série de deux chapitres sorti uniquement sur le site du Zero-Sum, et pendant une durée limitée. Aucune chance de le voir sortir en français, malheureusement, avec l’éditeur qu’on se tape ici-bas… ]

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