Respectivement épisodes 4 et 5 de cette décidément impressionnante quatrième saison, après la mise en situation un peu longue avec un retour triomphal, voici de l’action et des révélations choquantes, dignes de Children Of Earth ! (Oui, j’annonce directement la couleur, j’aime choquer).
Bonjour, Sexy Jack ! Bonjour, Sexy Gwen !
Escape to L.A. , comme son nom l’indique, nous introduit directement à Los Angeles, sans préambule. Là, on y est, y a pas à discuter. Cependant, cet épisode co-écrit par un ancien de X-Files, John Shiban va d’abord étoffer l’entourage des nouveaux venus. Donner un peu de consistance et de background aux amerloques, c’est une bonne chose. Cependant, pour Rex, j’en avais un peu rien à cirer de sa famille. Franchement, j’aime bien Rex (moins qu’Esther, tout de même), mais je n’ai pas besoin d’excuses à son comportement. Il agit sans se soucier du confort et du respect d’autrui, et ben, tant mieux !
Bref, passons. L’épisode de Shiban (et de Jim Gray, même si personne ne le cite) continue sur la relation Jack/Rex avec encore d’excellentes répliques, bien fun, même si Jack passe plus de temps à draguer des individus mâles dans Miracle Day, en oubliant totalement qu’il y a du potentiel féminin dans les parages (oui, Esther, on parle de toi). Bref, l’omnisexualité de notre beau capitaine est passée à la trappe, et, si saison 5 il y a (cela dépend entièrement de RTD et de ses idées pour la suite), j’espère qu’on aura droit à plus de piquant de sa part.
L’un des grands bouleversements de l’épisode, c’est Ellis Hartley Monroe, qui lance la campagne « Dead is Dead ». En gros, elle veut que les gens morts, mais encore en vie à cause du Miracle, soient mis à l’écart. Et, elle est heureuse, car c’est exactement ce que font les gouvernements mondiaux, suite aux conseils de PhiCorps… Seulement, nouvelle vedette des média, elle fait de l’ombre à Oswald, ce qui irrite particulièrement Jilly. Non pas qu’elle apprécie Oswald, comme le montre cet épisode, mais qu’elle aime son job, et tient à plaire à ses patrons.
Mais l’ex-taulard sait comment attirer l’attention sur lui, et le coup médiatique réussit, réjouissant Jilly et dégoûtant Vera (qui bossait par là, tout se retrouve lié, inévitablement). Et, de toute façon, Ellis n’en a plus pour longtemps. Le Triangle, signé étrange revenant donc sans cesse, se débarrasse d’elle d’une façon bien atroce. Le pire étant que la mort n’existe plus…
Cependant, si l’on ne revoit pas le personnage par la suite, et qu’on en entend plus parler, il faut faire gaffe aux habituels extraits de JT post-générique. Ceux-ci, via les bandeaux défilants, nous informent toujours de petits détails sur le Miracle (genre, la réaction du Vatican) et, dans l’épisode 5, sur la disparition inquiétante de la politicienne… Elle n’est plus là, mais pas oubliée, histoire de bien lier les épisodes entre eux.
"We are everywhere. We are always. We are no one. And soon, the Families will rise."
Enfin, revenons à Torchwood. Le sujet de jour est l’investigation du QG de PhiCorp à Los Angeles (oui, ce n’est pas que pour la plage qu’on y va). L’infiltration et les moyens d’y parvenir offre quelques scènes marrantes, avec un couple Gwen/Jack irréaliste. Et l’accent américain de Gwen…
Passons aux choses sérieuses, voulez-vous ? Notre duo préféré s’infiltre ainsi dans les locaux de Phicorp grâce aux talents informatiques d’Esther et à la stratégie de Rex – même si ce dernier est moins utile que les trois autres, surtout qu’il arrive juste à temps pour empêcher l’ultime révélation. Merci Rex.
Cela n’empêche pas que cet épisode est le premier à vraiment donner des indices, même minimes, sur la présence alien responsable de tout ce bordel. Et, franchement, après trois épisodes, cela fait du bien. Puis cette litanie, bien mystérieuse, promet des révélations, forcément liées à Jack, cible, à priori, de ces « Familles ». On ne sait pas encore quelle zone du passé de Jack RTD a décidé d’explorer, mais je suis impatient de voir l’épisode flash-back (par Jane Espenson, qui aura écrit ou co-écrit près de la moitié de la saison).
Jilly est elle aussi fan de Jack !
D’ailleurs, l’épisode 5 est de son cru. Categories Of Life ne tarde pas à expliquer le pourquoi de son titre. Hop, dès les premières minutes, c’est emballé et pesé, dans la poche. Vivant (catégorie 3), vous ne risquez rien. Catégorie 1 (« mort-vivant », ceux qui seraient morts sans le Miracle) ou 2 (mourant, glissant lentement mais inévitablement vers la catégorie 1), vous êtes dans le pétrin jusqu’au cou. Mais pas de panique Torchwood enquête !
Ainsi, les 50 minutes sont quasiment toutes occupées à nous montrer les investigations de l’équipe dans les « camps de débordements » (overflow camp, en vo), avec Gwen de retour dans sa patrie natale pour s’occuper de son père. Elle y sera encore dans le prochain épisode, d’ailleurs.
Aux Etats-Unis, pendant ce temps, Vera se joint à l’équipe. En tant que docteur, entrer dans le camp sera facile. Esther se fait passer pour une assistante, Rex pour un malade et Jack reste dans son coin, trop mortel pour risquer sa vie. Et oui, depuis son apparition flamboyante dans le premier épisode, depuis qu’il a remarqué sa mortalité, Jack reste dans l’ombre… Mais son éviction de l’action offre une scène plus que sympathique avec Esther, qui est, décidément, la meilleure recrue de l’équipe, malgré sa bourde de l’épisode précédent (mais qui nous a permis d’en savoir plus, finalement). Jack, enfin, semble remarquer que y a pas que Rex qu’il peut titiller !
Du côté d’Oswald et Jilly, voilà venu le grand jour, le show à l’américaine, où Oswald va prêcher sa nouvelle religion, avec, pour mot-clé, le terme « révélation ». Jilly insiste lourdement sur l’emploi obligatoire de ce mot, et c’est limite si elle ne fait pas une syncope quand Oswald le scande. Cette scène, couplé à la terrifiante mort, et elle aussi ahurissante, surtout vu la teneur du discours d’Oswald, qui mêle habilement les idées de PhiCorp et celle que Jack lui a fait parvenir. Un mélange de révélations et de religion, dont Oswald est le nouveau Messie. Brrr…
Cependant, cet épisode ne revient pas un seul instant sur le mystère des Familles. Cependant, un élément important, mine de rien, vient encore modifier la donne. On pouvait penser que Jilly était bien impliquée dans le mystère… Et bien non. Voilà qu’un mystérieux individu la félicite pour son boulot bien fait… Un homme sans nom, crédité comme étant le Blue Eyed Man. Et, il est clair à se stade de la série qu’on le reverra… (Encore plus si l’on se fie à IMDb) Bref, je suis très intrigué par ce type, et j’ai hâte d’en savoir plus. Surtout s’il apparaît aussi dans l’épisode flash-back…
Et je ne m’attendais pas à ça, pour les camps de débordement. Vraiment pas. J’avais imaginé toutes sortes de raisons pour des aliens aient besoin d’entasser des humains, mais là… C’est juste… horrible.
Et c’est ainsi qu’on aura, à ce jour, la mort la plus rapide pour un membre de Torchwood. Une mort cruelle et injuste. Choquante. Mais néanmoins, par certains côtés, prévisibles. Ce qui n’enlève pas l’horreur de la situation, d’autant plus que Rex assiste à cette mise à mort par le feu, impuissant.
Conclusion:
Deux épisodes qui apportent des réponses, mais aussi beaucoup de questions ! Car la vérité sur le Miracle et sa finalité reste encore cachée dans les ténèbres, mais nul doute que tout devrait s’éclaircir dans les prochaines semaines. Et j’ai hâte !