Le Chevalier d’Eon

Titre : Le Chevalier d’Eon
Auteurs : Yumeji Kiriko & Tow Ubukata
Éditeur japonais : Kodansha
Éditeur français : Asuka
Nombre de tomes : 8
Date de sortie du premier tome : jap>21/10/05; fr>14/02/08
Date de sortie du dernier tome : jap>23/02/09; fr>10/12/09

L’histoire :
Paris, au 18e siècle.
Tandis qu’à Versailles, les aristocrates baignent dans le luxe et l’opulence, un complot se trame dans l’ombre…
Un cercueil, dans lequel repose une belle jeune femme, dérive sur la Seine. Son frère, le chevalier d’Éon de Beaumont va faire tomber les masques et retrouver celui ou ceux responsable de sa mort.
Quel est le secret qui plane sur le décès de Lya de Beaumont ?
Que signifient les mots peints en lettres de sang sur son cercueil ?
D’autant que le Duc d’Orléans semble être au cœur de cette affaire pleine de noirceur et de mystères…

Un seul homme peut sauver Paris du chaos et de la terreur… le chevalier d’Éon !

Le dessin :
Toute la force et l’âme du titre se retrouvent dans le style particulier de la desinatrice, Kiriko Yumeji. Un style chargé et sombre, jouant avec brio sur les décors parisiens et réussissant à merveilles les costumes d’époque (enfin, disons, inspirés par l’époque). Des froufrou, des robes superbement détaillés, des épées, des armes stylisées, des personnages charismatiques et resplendissants, voilà tout ce qui ressort du manga, grâce à Kiriko Yumeji. Bien que pouvant parfois se trouver trop vite confus, notamment dans l’action (malgré une bonne mise en scène), la patte graphique de la demoiselle est clairement l’atout majeur du titre, rien qu’avec ces magnifiques couvertures. On ne peut que regretter l’absence de pages-couleurs dans les tomes reliés.

Le scénar’ :
Le résumé est loin de refléter l’incroyable étrangeté du scénario. En effet, aucune notion de l’ambiance fantastique, avec ces monstrueux poètes, n’est indiquée. Et pourtant ! Ces poètes, hiérarchisés par rang selon l’arbre des Séphiroth, ont la capacité, via la poésie, de s’octroyer des pouvoirs de plus en plus puissants. Et ce sont ces poètes que combat Lia afin de démasquer son meurtrier. Eh oui, un joli bordel ésotérique comme les Japonais savent si bien faire.
Et il faudra si faire, car avec l’habilité d’Ubukata pour mêler les jeux sur la langue française, la poésie, les monstres et l’histoire de France, on se retrouve avec un manga au scénario plus que bizarre, déroutant, et parfois confus. En fin de série, vient se mélanger un nouvel ingrédient à cette recette inordinaire : le Tarot. Chaque personnage se voit confier un nouveau symbolisme (toute la série repose sur des symboles, des lettres, des mots et leurs sens). Si l’on peut être ravis des recherches effectuées par Ubukata, on se demande où tout cela va nous mener. Eh bien, autant le dire, cela nous mène à…

La fin :
Et quelle fin ! Pire que celle de Psychometrer Eiji où l’on nous promettait une suite, ici queue de poisson ! Alors que Lia et son équipe résolvent un à un les mystères vers le grand méchant, boss final, aucun indice n’est donné sur l’identité de son meurtrier et la fin arrive lentement. Jusqu’à ce que le récit s’envole à nouveau dans des préparatifs vers un nouvel arc, annonçant de l’action et de l’aventure ! Les poètes, que l’on croyait disparu à jamais, reviennent en Prusse, la guerre est déclarée ! Guerre que l’on ne verra pas, car le couperet final tombe ! Tchao !

En conclusion…
Partant de bases fortes et solides, avec toutes les clés en mains pour réussir, Ubukata gâche son manga en le noyant dans de trop nombreuses références. Il promet de grands rôles à ses personnages, instille des lignes directrices, mais laisse tout tombé là où le récit aurait pu partir dans un nouvel arc. Finalement, seuls les magnifiques dessins de Kiriko Yumeji valent le coup d’oeil. Belle déception, et je me méfierais avant de commencer un titre d’Ubukata…

6 réflexions sur « Le Chevalier d’Eon »

  1. Waa ça a changé par ici o_O

    Merci pour ton article, j’hésitais justement à commencer la série (bon, c’était il y a un an XD). Et maintenant, je… je… je ne sais toujours pas >_<'

    1. Changé ? Tu veux dire, au niveau des commentaires ? Si oui, j’avoue, ça ma perturbé aussi XD

      Hum. Je ne sais pas trop quoi t’indiquer. La série est sympa, mais finie en eau de boudin. Ce serait un piège que te dire de foncer les yeux fermer. Franchement, heureusement que les dessins sauvent le manga de la catastrophe… =/

      1. Ouais, au niveau des commentaires. De bon matin ça débousole complètement ^^;

        Graphiquement ça me botte pas mal et les fins en eau de boudin je commence à m’y faire (20th CB, Dragon Head, Tokko, …).Et puis la série n’est pas trop longue. Je pense que si je trouve la série en occasion et que je suis d’humeur joviale, je me prendrais la série.
        (Ouais, l’humeur ça joue sur les achats XD)

        1. Chez pas pourquoi ils ont fait ça. Peut-être pour faciliter les connexions via Twitter et Facebook… Pour ce que ça va m’être utile… =_=

          Ah oui, j’en conviens, j’adore Kiriko Yumeji et son trait expressif, bien encré et stylé ! Je te souhaite bonne chance pour la trouver d’occaz’ ! ^^

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