Titre : Détenu 042 (o-shi-ni)
Auteur : Yua Kotegawa
Éditeur japonais : Shûeisha
Éditeur français : Kana
Nombre de tomes : 5
Date de sortie du premier tome : jap>18/10/02; fr>22/09/06
Date de sortie du dernier tome : jap>19/01/05; fr>06/07/07
L’histoire :
Ryôhei Tajima, alias « détenu 042 » (car « les prisonniers n’ont pas besoin d’un nom »), croupit depuis 9 ans, dans le couloir de la mort en l’attente de son exécution pour de multiples meurtres. Un jour, pourtant, le gouvernement désirant abolir la peine de mort et rendre les détenus utiles, fait une étrange proposition à Ryôhei.
Le Docteur Shiina, lance en effet un programme expérimental destiné à déterminer si un criminel peut se réhabiliter dans la société. Le « détenu 042 » sera le premier cobaye ! Sa peine sera commuée en travaux d’intérêt général dans un lycée où il vivra en liberté ! Néanmoins, comme seule mais efficace garantie contre la récidive, une puce lui sera implantée dans le cerveau et elle sera programmée pour exploser si Ryôhei s’énerve trop ou est pris d’une envie de meurtre. Et bien sûr, le « détenu » est également muni d’un traceur pouvant le localiser et analyser ses réactions à tout moment!
Que fera Ryôhei en découvrant cette nouvelle forme de « liberté » ?!
Un criminel peut-il être tout à fait réhabilité dans la société ?
Graphisme :
Le style de Yua Kotegawa est assez simple mais reconnaissable. Il est parfaitement dans la veine « manga » (grands yeux, mentons et nez fins…). J’avais lu une critique sur Manga-News avec laquell je suis en total désaccord. Selon le rédacteur, qui ne s’est pas identifié, le dessin a un air de shônen. Eh ben, il ne doit pas avoir les yeux en face des trous. Le dessin est plutôt très féminin, très shôjo (malgré un côté assez « lisse »), avec ses trames, son absence régulière de décor (quoiqu’assez présent, quand même) et ses scènes d’action parfois mal gérées.
Scénario :
Avec un thème aussi fort, on pouvait s’attendre à un traitement dur, implacable, cruel et terriblement sombre. Il n’en est rien. L’auteur a préféré se concentrer sur les personnages et leurs relations. Ainsi, on est plongé dans un univers un plus « gentillet ». Déception assuré pour ceux qui attendait là leur dose de seinen violent. En même temps, au vu des couvertures colorés, on pouvait s’en douter…
Petit à petit, on s’attache à Ryôhei, constamment appelé par son matricule, si bien qu’on ne retient pas vraiment son nom. De toute façon, on n’a pas besoin de le connaître, c’est un condamné à mort.
Mine de rien, malgré l’apparence tranquillité du manga, il arrive régulièrement des péripéties qui mettent en danger la viabilité de l’expérience, son application, et donc la survie d’042. Certains retournements de situation peuvent paraître faciles, certaines actions futiles (« 042 ! Un lapin s’est enfui, rattrape-le ! ;_; « ), et l’on pourra critiquer la facilité scénaristique avec laquelle Yua Kotegawa se dégage du débat sur la peine de mort quand celui-ci se fait trop présent. Néanmoins, il faut admettre que Détenu 042 fait réfléchir, tout en offrant une lecture agréable.
La fin :
Peut-être la scène la plus forte et la plus dure du manga. Face à toute la mièvrerie ambiante (on peut presque palper le rose acidulé qui se trimbale dans les coeurs des personnages), la fin n’en devient que plus sombre, plus abrupte. Au moment où tout semblait bien se finir, le couperet final tombe.
Je me rappelle avoir versé ma petite larme en tournant les dernières pages. C’est trop triste. Snif.
Conclusion :
Si je devais faire court, je dirais que Détenu 042 est une bonne série. Courte, elle ne prend donc pas beaucoup de place et ne nécessite pas un investissement excessif. Pas besoin d’attendre cent mille ans pour avoir la suite. Le seul bémol, déjà cité, pourrait être son traitement parfois léger d’un sujet assez grave et polémique (au Japon, en tout cas).
Un nouvel handicap vient s’ajouter à celui qui voudrait se procurer la série. Kana a arrêté récemment sa commercialisation…
La série me tentait mais je n’ai jamais franchit le pas. Ce manga m’est apparu comme un peu trop simpliste et léger. Ce sentiment est renforcé par ton article. En plus je n’aime pas trop le trait simple de l’auteure. Même s’il est reconnaissable, ça manque de personnalité. Je suis très sévère en général sur ce point. On m’a prêté Line, mais je l’ai rendu sans le lire.
M’enfin si je le trouve en occaz, je le prendrais peut être. C’est loin d’être une priorité.
Sur le thème de la mort, Battle Royale, Freesia et Bokurano sont à lire absolument. Moins porté sur le thème, MPD Psycho, Le champ de l’arc en ciel et Naru Taru sont des chefs d’oeuvre dans leur genre. Ils sont un peu compliqués à comprendre malgré le fait que la lecture soit fluide. Il faut lire tous les tomes d’une traite (ce qui n’est pas trop compliqué pour le Champ de l’arc en ciel puisque c’est un one shot) et les relire autant de fois qu’il le faut. Sinon, dans un autre genre, Le journal de mon père de Jiro Taniguchi est un manga bouleversant, qui secoue le lecteur, à ne pas manquer. L’un des meilleurs de l’auteur.
Pas si simpliste que ça, même si le thème est parfois trop dilué dans des intrigues secondaires. En fait, l’auteur se centre plus sur la viabilité de l’expérience en elle-même (un condamné à mort, homme à tout faire dans un lycée, c’est sujet à polémiques). Quand au style de dessin, c’est justement sa marque de fabrique.
Battle Royal, j’ai toujours été écoeuré par le dessin grotesque. J’ai lu le roman (génial, au passage), ça me suffit. Bokurano est sur ma liste d’achat depuis super trop longtemps… XD
Ouais mais j’ai peur que, au delà de l’idée de départ entrainante, le manga soit vide. On peu comme Death Note (prend toi ça au passage XD).
C’est dommage car Battle Royale est très bon. L’univers graphique unique m’a séduit. C’est très violent et le tout reste clair. Les scènes d’actions sont lisibles contrairement à DGM (et deuxième Bim XD). Sans compter que le scénario est juste énorme. On s’attache au personnages tout en sachant qu’ils vont y passer. Certains personnages sont des monstres de charisme. Mimura, Kiriyama, Soma, … C’est du grand art ce manga.
Sans compter la partie « Dragon Ball » dont on avait déjà parler ^^
Et fonce sur Bokurano, c’est du lourd comme tout les manga de l’Ikki que j’ai lu(mais je préfère Naru Taru).
Battle Royale a quand même un dessin horrible, à mon goût. Unique, oui, c’est certain, et encore heureux, à mon humble avis. Tu devrais lire le roman, il est très sympas, gore et tout. Et sûrement plus « réaliste » que les dessins affreux du manga…
C’est dans mes projets depuis très longtemps 😀
(et le film est génial au passage)
Oui, et fidèle au livre, même si un peu trop expéditif. Faut que je voie le 2, mais je suis sûr qu’il doit plus jouer sur l’aspect violence gratuite et gore…
Si tu n’as pas vu le deux, ne fais pas l’erreur de le visionner. Ca risque de te casser le mythe Battle Royale. C’est une merde sans nom qui n’a rien à voir avec Battle Royale. C’est nul, nul, nul et nul ! Lis plutôt le manga ;D
Mais le manga, je risque de vomir en voyant les dessins… Je me rappelle avoir feuilleté l’un des tomes qui, par chance, n’était pas sous blister, et je l’ai reposé aussitôt…
Et puis, p’têt que le film est « drôle » (à voir avec un certain recul, ou un recul certain, c’est selon).
Non non, il n’est pas drôle, il est juste nul. C’est une insulte au cinéma et à la licence.
Il y a des films qui sont drôles tellement ils sont lamentable mais avec BR2 ce n’est pas ça. L’histoire est lamentable, sans finesse. C’est mou au possible et limite culcul la praline. Mieux vaut l’éviter, c’est l’un des pires films que j’ai vu. Et pourtant j’en ai vu un paquet (surtout des pourris en plus).
Et si je jugeais les manga seulement sur le graphisme avant de me les procurer, jamais je ne serais devenu fan de Yumi Tamura ;D
Ben, euh, euh… Mais j’veux le voir, moi, même si je dois me laver les yeux à l’acide nitrique après… >_<"
C'est méchant pour Yumi Tamura, dont je trouve le trait bien plus appréciable que celui, ignoble, de Tagushi Masayuki…
Ben mets-toi l’acide nitrique dans les yeux avant, tu l’apprécieras davantage XD
Et j’adore le trait de Yumi Tamura, ses artbooks sont sur ma liste d’achat. Seulement en feuilletant ses bouquins, j’ai trouvé ça moche, alors qu’une fois qu’on y est plongé, c’est tout le contraire ^^
Et Battle Royale c’est juste l’un des 10 meilleurs seinen à avoir vu le jour en France (je m’emballe, je m’emballe XD)
Méchant ! ;_;
Ah, une des séries que j’ai littéralement dévoré ! Le sujet, bien que grave comme tu l’as dit, est rarement traité, donc ça changeait pour une fois ! Peut-être que j’aurais aimé l’apparition de véritables psychopathes, plutôt que d’un tueur tout gentillet, mais sincèrement, même sans ça, j’ai beaucoup aimé.
Oui, c’est dommage que 042 soit si « tendre », mais c’est justement pour ça qu’il a été choisi comme « cobaye » pour cette expérience…
Je sais, mais je veux dire qu’à sa place, je montrerais mon côté tout beau aux flics qui veulent me libérer et j’en profiterais pour violer quelques nanas en douce…non pas que je cautionne ça, évidemment. Peut-être que c’était l’histoire d’amour qui était en trop. On aurait pu le voir non pas comme un « gentil » ou un « méchant », mais comme quelqu’un de neutre, du genre « rien à péter de ce monde ». Au début d’ailleurs, si je me souviens bien, il semble ne pas avoir d’émotions, non? Continuer dans cette optique là aurait vraiment rendu les choses originales. En même temps, je comprends le mangaka, le faire à ma façon l’aurait rendu moins populaire… Bref, tout ça pour dire, quand est-ce que tu deviens mangaka que je te donne mes idées pour tes histoires ?
Ben disons qu’elle a voulu montrer qu’au fur et à mesure de la série 042 s’humanisait. Il perdait de son côté asocial pour redevenir un humain parmi ses semblables.
Et puis n’oublie pas qu’à la moindre pulsion sexuelle ou de violence, la puce électronique dans son cerveau le tuait… Du coup, ça ralentit les ardeurs…
Et je ne suis pas près de faire de la BD ou des manga… >_<"