Histoire :
Seyonne n’a pas toujours été esclave.
Autrefois, les membres de son peuple étaient les gardiens d’une magie protégeant le monde contre les démons. Autrefois… avant que les Derzhi ravagent leurs terres et les réduisent en esclavage.
Après seize années de misère et d’humiliation, Seyonne est résigné : il attend la mort en évitant le surcroît de souffrance qu’apportent l’espoir et le souci d’autrui.
Mais, lorsqu’il est acheté par Aleksander, prince de l’empire derzhi, son fatalisme désespéré vacille. Ce nouveau maître, d’une insouciante cruauté, héritier d’une civilisation qui a assujetti la sienne et règne sans partage sur son monde, semble la proie des démons. Que deviendrait le monde sous l’emprise d’un empereur à leur merci ? Devinant en Aleksander les germes de la grandeur, l’esclave devra, pour le sauver, trouver la force de mener son dernier combat.
Tomes :
1. L’Esclave (Transformation en vo) -mars 2009
2. L’Insoumis (Revelation en vo) -septembre 2009
3. Le Vengeur (Restoration en vo) -juillet 2011
-Éditions Bragelonne
-Auteur : Carol Berg
-Illustrations : Jean-Sébastien Rossbach
-tome 1 à 22€ (480 pages) et tomes 2 et 3 à 25€ (530 pages)
Avis :
L’Esclave et L’Insoumis sont de véritables coup de coeur !
J’ai d’abord intrigué par la couverture. Il faut dire que les illustrations de Jean-Sébastien Rossbach sont magnifiques. D’ailleurs le hasard fait que l’autre trilogie grand format que j’ai également en cours chez Bragelonne est également illustrée par ce gentil monsieur. Mais, trêves de bavardages, reprenons, si vous le voulez bien.
Ce fut ensuite par le résumé et l’extrait (ci-dessous) donnés par l’éditeur que je fus plus qu’intrigué, captivé. J’ai donc acheté le premier tome de cette trilogie. Et je ne le regrette pas. Le style est fluide et on est vite emporté dans l’histoire narrée par Seyonne, avec beaucoup de cynisme et d’ironie. Il porte un regard cru sur sa condition d’esclave, sans se faire d’illusion sur l’impossibilité de sa libération. Il est esclave et le restera jusqu’à sa mort, c’est ce qu’il se dit, vivant chaque instant au moment où il se produit, sans se projeter dans le futur. Aucun espoir, donc.
La relation qu’il noue avec le Prince Aleksander est loin d’être amicale, même si elle évolue tout au long du bouquin. Pas mal de rebondissements et d’actions rythment leur périple et si certains faits étaient prévisibles, beaucoup plus ne l’étaient pas. J’ai été agréablement surpris du cheminement qu’a pris l’histoire en cours de route, je ne m’y attendais pas du tout. On en apprend aussi beaucoup sur le passé de Seyonne (normal, c’est le narrateur).
La fin n’oblige pas spécialement à une suite, ce qui est un atout (au cas où ça ne plaît pas, l’achat de la suite n’est pas « forcé » juste pour avoir la toute fin de la trilogie), mais le livre se lit tellement rapidement que c’est avec plaisir que je retrouverai les deux héros ! =D
D’ailleurs, le deuxième tome confirme les qualités du premier. Plus long, plus abouti aussi, l’histoire développée par Carol Berg se trouve être beaucoup plus complexe que ce que l’on pourrait penser et certains des acquis du tome précédent se retrouvent complètement remis en question voir reniés. Malgré quelques longueurs vers le milieu du pavé, ce tome se dévore (à nouveau) et si, encore une fois, la fin ne se termine pas par un à suivre… trépidant, c’est néanmoins avec quelques questions en tête quant à l’avenir de Seyonne que j’ai quitté l’histoire, finalement encore plus pressé de découvrir le fin mot de cette trilogie !
Du coup, je vous en reparlerai cette été, si tout va bien et que Bragelonne se décide enfin à publier le dernier tome de cette superbe série qui n’a pas eu le succès attendu (oui, j’ai pas de bol avec mes choix de lectures).
Extrait du premier tome:
http://bragelonne-le-blog.fantasyblog.fr/gallery/2/0903-extrait-esclave.pdf
=D