Titre: Get Backers
Auteurs : Randô Ayamine (dessin) & Yûma Andô (scénario)
Editeur japonais : Kôdansha
Editeur français : Pika
Date de sortie du premier tome : jap>17/08/99 ; fr>25/11/03.
Date de sortie du dernier tome : jap>11/04/07; fr>02/06/10.
Au Japon, les quatre derniers tomes sont sortis dans une édition collector avec jaquette inédite et cartes postales bonus.
Perso(s) préféré(s) : Kazuki Fûchoin, Kurusu Masaki, Kagami Kyôji.
L’histoire :
« – Ce qu’on vous a volé, on le récupère. Satisfaction 100% garantie! »
« – Ou presque… »
Telle est la devise de Mido Ban et Amano Ginji qui forment à eux deux la joyeuse équipe nommée Get Backers. Ou récupérateurs, en français, mais c’est tellement plus classe en anglais. Comme leur nom l’indique, leur boulot consiste à récupérer ce que les gens ont perdu/se sont fait voler.
Ces deux jeunes garçons de 18 ans possèdent chacun un pouvoir bien particulier. Ban a son jagan, l’Œil maléfique, qui lui permet de provoquer des illusions chez tous ceux qui croisent son regard pendant un court laps de temps (trois petites secondes). Ginji, quant à lui, possède le pouvoir de produire de l’électricité, comme un Pikachu humain.
Graphisme :
Dans les premiers tomes, les visages sont encore un peu rond et le style est assez semblable à celui de Torû Fujisawa par certains côtés. Ce qui est normal, Randô Ayamine a été l’un de ses assistants (vous pouvez d’ailleurs retrouver ses strips dans les bonus de certains tomes de GTO).
Néanmoins, les personnages respire la classe absolue, étant tous des poseurs maladifs. Ban, Dr Jackal, les Miroku et j’en passe, tous sont atteint de cette maladie (que l’on retrouve aussi dans Bleach).
Sauf Ginji qui, étant l’exception qui confirme la règle, a l’habitude de « SDiser », c’est-à-dire d’adapter une forme simplifier dite Super Déformé (je ne vous ferais pas l’affront d’employer le terme anglais).
Oh, et il ne faudrait pas oublier les plantureuses jeunes femmes, dont Heaven (Hevn en vo) est l’ambassadrice, avec sa poitrine proéminente qui l’empêche de respirer dans je ne sais plus quel tome. De ce côté, Himiko fait contre-poids étant, je cite « plate comme un limande », selon Ban-chan, expert en la matière (et en pelotage, aussi).
Scénario :
Si les premières missions n’ont rien de mirobolantes, elles servent néanmoins à présenter les personnages principaux, leurs caractéristiques et leur jeu de relations, les uns étant liés aux autres… Les choses se corsent et deviennent bien plus sérieuses à partir des tomes 6-7 et de la mission se déroulant au Mugenjô, lieu emblématique de la série puisqu’on découvre au fur et à mesure des chapitres que tout semble y être lié. C’est aussi à partir de ce point que la répétitivité commence, les combats pour atteindre le boss de fin de niveau étant assez longs. D’ailleurs, niveau « je tourne en boucle », c’est dans cet arc que l’on pourra remarquer le plus de fois le fameux symptome de « Je suis ton ennemi mais si tu me bats je (re)deviendrais ton ami ». Un peu redondant, donc.
Et évidemment, on pourra regretter certaines facilités scénaristiques propres aux shônen : la mort n’existe pas. Le mec a perdu 120 milliard de litres de sang, a les os brisés et le cerveau rudement secoué, mais nan, il résiste encore et toujours à l’assaillant. Quelle force ! Quel surhomme !
Une fois cet acte fini, cependant, une première partie est réglée.
De nouvelles missions reprennent, ayant toute un rapport de près ou de loin avec le Mugenjô ou ses représentants. De nouveaux indices sont éparpillés quant au mystère que représente le Mugenjô, ce qu’est Brain Trust, ce que désire cette mystérieuse organisation. Car Get Backers se trouve être bien plus complexe qu’il n’y paraît même si l’intrigue est délayé dans le maximum d’affrontements possibles.
Même sur le dernier acte, où l’on pouvait penser que la situation irait en s’allégeant. Au contraire, les auteurs en rajoutent, créant des ennemis qu’on ne reverra pas et sans aucune finesse psychologique ou approfondissement. A quoi ça pourrait servir, on ne les reverra pas, je viens de vous l’écrire !
D’ailleurs, en parlant de méchants pas beaux… Ils sont littéralement pas beaux, ayant la gueule de l’emploi. Ah ça, ils sont reconnaissables entre mille, les sous-fiffres patibulaires. Par contre, les boss sont toujours très classes. Forcément, ce sont des boss.
Du reste, les missions sont bien menées, et exploitent des thèmes bien trouvés, frôlant toutefois l’irréalisme de temps en temps.
Entre quelques missions, on a droit à des intermèdes. Si certains sont inscrits dans une certaine légèreté, d’autres servent à introduire la mission suivante en douceur, préparant le lecteur à des chapitres bourrés d’action.
La fin :
Le dernier acte est effectivement un peu long (tome 30 à 39), mais permet de conclure toutes les histoires parallèles liées aux différents personnages (Kazuki, Shido, Himiko…). Bien que cela s’éternise un peu, au bout de 39 tomes, on referme le tout dernier volume avec satisfaction. Il faudra attendre la toute fin pour voir les derniers mystères révélés, particulièrement celui du Mugenjô, qui domine le monde de GetBackers. Là encore, on pourrait reprocher certaines choses, tombées avec un peu trop de facilité, mais cette fin reste bonne, et même un peu triste finalement.
Note sur l’édition (rajout du 23/01/11) :
Celle-ci est loin d’être parfaite. En effet, des pages se retrouve en double dans plusieurs tomes (4 ou 5, en tout), à la place d’une autre, et dans le tome 12, le nom d’un personnage est inversé avec celui d’un autre (détail agaçant).
Conclusion :
Du haut de ses trente-neuf tomes, Get Backers n’est pas un manga à investissement aisé. Ça représente quand même plus de 270€, prix éditeur. Heureusement que le marché de l’occasion existe.
Cependant, pour une personne capable d’apprécier un shônen standard mais néanmoins palpitant, Get Backers est un bon choix. Même si, forcément, dans la production actuelle, il y a mieux.